Nivelles: les serres communales seront chauffées à la biomasse
Les chaudières actuelles, vétustes et énergivores, seront remplacées par un système de chauffage durable.
Publié le 15-03-2019 à 07h23
:focal(507x341:517x331)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/U2UKDLZPURES7DVN7D4MMFGAA4.jpg)
Nivelles effectue un pas supplémentaire dans sa démarche environnementale. Les autorités communales ont choisi de doter leurs serres, les seules serres communales du Brabant wallon, d’un système de chauffage à biomasse. C’est la SCRL Coopeos, basée à Ottignies-Louvain-la-Neuve, qui a obtenu le marché. D’ici quelques semaines, les bâtiments seront donc chauffés au bois local.
«Cette décision, c'est l'aboutissement d'un marché public particulier: celui-ci prévoit des clauses sociales, environnementales et citoyenne», souligne Pascal Rigot (Écolo), échevin en charge du développement durable.
Ces critères, Coopeos les rencontre. La société travaille avec un sous-traitant à finalité sociale, est active dans la filière durable et, enfin, son statut de coopérative inclut naturellement la participation citoyenne.
«L'installation de cette chaudière bois s'inscrit aussi dans une dynamique d'économie circulaire», promue par la Ville de Nivelles depuis plusieurs années, ajoute l'échevin.
La jeune société est en effet spécialisée dans la transformation des déchets verts en combustibles bois, chargés d’alimenter le système de chauffage biomasse.
L’investissement s’élève à près de 600 000€ sur quinze ans, soit 40 000€ par an. Au-delà de l’installation de la chaufferie, ce coût comprend également l’approvisionnement en bois et la gestion technique.
Ce système durable viendra remplacer les deux chaudières actuelles. La première, placée en 1968, est déjà hors d'usage. Quant à la seconde, opérationnelle depuis la fin des années 70, elle est vétuste et énergivore. «Ce sont de vieilles installations au gaz liquide, rappelle Pascal Rigot. Il est temps de les changer car pour maintenir une température constante entre 12° et 15°, cela devenait sportif…»
Plusieurs pannes ont d’ailleurs causé des pertes ces derniers mois au sein des serres communales (où sont produits entre 50 000 et 60 000 plants chaque année).
«Ces pertes ont eu des conséquences puisque les serres ont aussi pour vocation de mettre des plantes à disposition lors de certains événements. Cette année, nous avons dû refuser certains prêts. Nous ne sommes plus en mesure d’en fournir autant que précédemment.»
La nouvelle installation devrait mettre fin à ce problème, mais cela ne résoudra pas tout pour autant. À terme, il faudra sans doute aussi remplacer la tuyauterie actuelle. Cependant, celle-ci peut encore tenir la route quelques années moyennant quelques points de soudure par-ci par-là. La priorité se portera dès lors sur la révision complète de l’isolation de l’installation communale.
«Ce sera notre prochain chantier», conclut Pascal Rigot.