Il se fait passer pour le maïeur ou l’échevin
Du fond de sa cellule où il se trouve depuis 2004, Gaston se fait livrer des recharges de GSM en usurpant l’identité de mandataires publics.
Publié le 28-06-2018 à 06h00
Une sorte de phénomène, ce sexagénaire qui a comparu le 13 juin dernier pour répondre de cinq préventions, celles d’immixtion dans des fonctions publiques, port public d’un nom qui ne lui appartenait pas pour s’approprier divers objets, une tentative d’escroquerie et deux escroqueries.
Le 23 octobre 2013, il téléphona à un libraire de Villers-la-Ville en prétendant être le bourgmestre et il se fit livrer des recharges de GSM pour 2 000€. Rebelote le 4 février 2014 avec cette fois l’identité de l’échevin des Travaux de Court-Saint-Étienne avec une commande de 1 400€. Dix de der le 14 février suivant, mais son interlocuteur libraire ne tomba pas dans le panneau du même prétendu échevin.
L’homme était en récidive puisqu’il fut déjà condamné pour des faits similaires le 13 juin 2012 où le procédé avait été expérimenté avec succès dans d’autres communes.
De manière pour le moins étonnante, il reconnut avoir usurpé l’identité scabinale mais pas celle mayorale. Et il s’engagea à rembourser…
Le ministère public eut beau jeu de mettre en évidence l’habileté du prévenu qui avait prétexté à ses interlocuteurs l’urgence à se faire livrer ces produits et auxquels il inspirait confiance en raison de la notoriété de celui qui passait commandes.
Une peine de quinze mois de prison ferme fut requise avec amende de 1 200€ et confiscation de 3 430€. Le gaillard écouta sans piper mot. Il connaît la musique sur le bout des doigts. Ses plus récentes condamnations pour d’autres escroqueries datent d’avril et mai 2017, deux ans à Mons, dix mois à Huy.
Le tribunal lui a infligé douze mois de prison ferme avec amende de 1 200€.