Deux ans ferme pour violences répétées en milieu carcéral
Trois codétenusfont connaissance avec les poings d’un homme que la cour d’assises de Bruxelles a condamné à la perpétuité.
Publié le 16-11-2017 à 06h00
«Ça arrive. En prison, les gens menacent. J'assume.» Telle est l'explication fournie par l'Albanais Ndue Kalaj, 50 ans, à l'audience correctionnelle du 4 octobre dernier dont vous avez lu le compte-rendu dans notre édition du lendemain.
L’homme se rendit tristement célèbre en assassinant, avec deux amis, un compatriote au cours de la nuit du 23 au 24 janvier 2001, à l’avenue du Port, à Bruxelles. Le 19 mars 2004, il fut condamné à perpétuité.
Un homme fort comme un chêne qui parle davantage avec ses poings qu'avec sa langue. Le 28 mars 2013, alors qu'il est arrivé la veille à la prison d'Ittre et ne connaît donc pas grand monde, il marque son territoire. À l'heure de la distribution des repas, il agresse un codétenu. «Il lui a mis une bonne pêche», dira un assistant pénitentiaire, spectateur de la scène. «Il faisait trop de bruit avec sa musique», expliqua Kalaj.
Le 17 avril suivant, toujours à Ittre, il prend pour cible un servant qui, selon lui, s’arrange pour donner des coups dans la porte de sa cellule en nettoyant le couloir. L’homme est relevé avec six fractures et il s’est constitué partie civile.
Transféré à Lantin, Kalaj poursuit son œuvre de démolition. Le 13 août 2013, il s’en prend à un autre servant qui est chargé de la distribution des vêtements. Il lui reproche de lui en donner de trop grands.
Le ministère public requit quatre ans évidemment ferme. Le tribunal s’est contenté de la moitié avec amende de 1 200€ et obligation de verser 1 900€ à la partie civile.