Quatre années de prison de plus pour un assassin qui a frappé trois codétenus
Condamné à la perpétuité par la cour d’assises de Bruxelles le 19 mars 2004 pour assassinat, il se transforme en boxeur. Et il cogne dur.
Publié le 05-10-2017 à 06h00
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Ndue Kalaj, 50 ans, a comparu, entouré de trois policiers à carrure impressionnante, pour avoir asséné de violents coups à trois codétenus dans des circonstances assez similaires, ce qui lui vaudra peut-être quatre années de prison complémentaires, ainsi que l’a requis le ministère public.
La justice a pris son temps pour le renvoyer devant la correctionnelle. En effet, le premier incident se déroule à la prison d'Ittre le 28 mars 2013. Il y était arrivé la veille et il ne connaissait donc pratiquement personne. À l'heure de la distribution des repas, il s'en prit à un codétenu. «Il lui a mis une bonne pêche», résuma un assistant pénitentiaire qui avait vu la scène. Entendu quelques mois plus tard, Kalaj déclara que l'homme faisait trop de bruit avec sa musique, une explication qui met à mal l'adage populaire qui veut que la musique adoucit les mœurs.
Rebelote le 17 avril 2013, toujours à Ittre. Il est 7 h 30 lorsque Kalaj se déchaîne sur Philippe P., un servant qui, en nettoyant le couloir, fait selon lui exprès de donner avec sa raclette des coups dans la porte de sa cellule. L’homme est relevé avec six fractures et il s’est constitué partie civile.
Dix de der à Lantin où Kalaj a été transféré. Le 13 août 2013, il s’en prend à un codétenu, servant lui aussi, chargé de la distribution des vêtements. Il lui reproche de lui en donner de trop grands.
Le maximum de la peine est de cinq ans. Le ministère public en requit quatre, évidemment ferme. Le gaillard ne s’est apparemment pas calmé car il s’est comporté de la même manière en 2014 et 2015 dans d’autres prisons.
Invité à expliquer son comportement, il fit preuve d'une concision, exempte de tout regret. «Ça arrive. En prison, les gens menacent. J'assume.»
Jugement le 15 novembre.