L'invité: Offermans, l’homme qui valait 375 000 FB
Francis Offermans est dans de nombreux comitésà Nivelles, et au sein du volley-ball. La présidence du BW Nivelles estsa première fonction.
Publié le 19-02-2016 à 05h00
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Francis Offermans a débuté le volley-ball à Seneffe. «Nous étions cinq à la maison des jeunes. Nous voulions créer un club sportif. Par trois voix pour le volley-ball, contre deux voix pour le basket-ball, nous avons opté pour le volley-ball. On jouait sous une bulle à la Marlette. Mais, par grands vents, on l'a retrouvée plusieurs fois au milieu du canal. Nous avons sollicité et obtenu l'autorisation d'occuper la salle des sports de la prison de Nivelles. À condition de faire participer les détenus à nos activités. Les gardiens nous demandaient de temps en temps de les laisser gagner. On traversait les couloirs de la prison pour rejoindre la salle. Ce n'était pas toujours rassurant.»
Le club est ensuite hébergé à l'Enfant Jésus de Nivelles, de 1987 jusqu'en août 2011, date à laquelle il déménage dans la salle de l'école communale de Baulers. Nivelles est passé de la provinciale 4, à ses débuts, à la ligue B aujourd'hui. «Pendant toutes ces années, je n'ai jamais occupé une fonction officielle tout en étant toujours responsable au niveau sportif. J'ai toujours été coach-adjoint pour l'équipe première. Je suis devenu président il y a quinze ans, lorsque mon frère, Daniel, a quitté le club. Depuis, j'ai cumulé les tâches, tant de secrétariat, que de trésorerie. Je m'occupe des transferts, des calendriers, dès organisations du club. Depuis l'arrivée de Laurent Fercot, une cellule s'occupe spécifiquement des jeunes avec Gaëtan Quinet et Dominique Santos. C'est super.»
Le volley-ball prend une part importante dans sa vie. Il est entré au comité provincial. «J'en suis membre et représentant du Brabant au conseil stratégique de l'Association Interprovinciale Francophone. Nous avons une réunion par mois au Brabant, deux réunions par an à l'AIF.»
Il est aussi vice-président de la Maison des sports de Nivelles. Elle gère les infrastructures sportives de la Ville. «Le président, Dimitri Balleriaux, et l'échevin, Hubert Bertrand, assument la gestion journalière.»
L'homme est encore président de Nivelles Sports. «C'est un regroupement entre une vingtaine de clubs sportifs de Nivelles. Cela représente entre sept et huit mille membres. L'idée est de promotionner le sport à Nivelles. J'ai plus un boulot de représentation qu'un travail régulier. Nous avons une réunion tous les mois.»
À l’attaque ? Non, à la passe
Lorsqu’il a débuté le volley-ball comme joueur, Francis Offermans a toujours joué à la passe. « J’ai réussi ma première attaque au-dessus du filet. après trois ans de volley-ball. J’ai compris que je devais m’orienter vers la passe. J’avais pourtant une bonne détente. En athlétisme, je sautais 1,9 mètre en hauteur. J’ai joué de la provinciale 4 à la nationale 1. Nous sommes montés de nationale 1 en division d’honneur lorsque nous avons créé le VUC à Charleroi. Lorsque l’équipe première est montée, je suis redescendu en nationale 2 (le troisième niveau à l’époque), qui était plus mon niveau. J’ai joué alors avec Pavel Selivanov, champion olympique en 1980 avec la Russie. Il a été meilleur réceptionneur au monde.» Comme joueur et entraîneur, Francis Offermans a multiplié les titres. « Comme joueur et entraîneur, je dois avoir quinze titres chez les hommes et une dizaine de titres comme entraîneur chez les dames.»

L’homme qui valait 375 000 FB à 20 ans
Francis Offermans ne serait sans doute pas devenu volleyeur si le club de football de La Louvière avait payé 375 000 franc belge pour son transfert.
Francis Offermans a joué au football à Nivelles. «Jusqu'en première provinciale, précise-t-il. Comme j'étais à l'Université du Travail, j'ai joué deux ans au Sporting de Charleroi en juniors UEFA. On s'entraînait régulièrement avec l'équipe première. C'était du temps de Georget Bertoncello, Jean-Marie Termolle, Claude Bissot.»
De retour à Nivelles, il joue en première provinciale. «Nous avions une terrible équipe. Et pourtant, nous ne sommes pas parvenus à monter en promotion alors qu'en Coupe de Belgique, nous éliminions des équipes de promotion, comme les deux équipes de Verviers. Nous avions été éliminés de la coupe nationale sur le score de 1-0 par Berchem, alors en nationale 1.»
La Louvière s'intéresse à Francis Offermans. «À l'époque, j'avais vingt ans. Nivelles a demandé 375 000 FB pour un transfert d'un an. Je ne suis pas allé à La Louvière, je ne suis pas resté à Nivelles. Ma carrière de footballeur s'est alors arrêtée.»
En division 2 nationale de Scrabble
Il a aussi pratiqué le judo. «J'ai débuté à l'Université du Travail. J'ai été affilié au club de Lillois, puis de Braine-l'Alleud.»
Vous l'aurez compris, l'homme est sportif. «À un certain moment, je pratiquais le football, le volley-ball et le judo. J'avais entraînement tous les jours, sauf le vendredi.»
Il meublait la soirée du vendredi en faisant du Scrabble. «Au départ, je ne jouais pas en compétition. Mais, un jour, il manquait un sixième joueur pour compléter l'équipe. J'ai accepté de dépanner. J'étais le moins bon de l'équipe. Je me suis donc accroché pour devenir un joueur correct. J'ai joué en D2 nationale, dans la deuxième équipe du club.»