Papy traqueur de « faveurs » : 3 ans
Trois ans dont la moitié avec sursis probatoire : le papy traqueur de jeunes filles, coupable de deux attentats à la pudeur, s’en sort bien.
Publié le 16-11-2012 à 07h00
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Le vieil Adolfo S. ne semblait pas entièrement comprendre ce que le tribunal correctionnel lui voulait lorsqu’il avait comparu il y a un mois. Hier, la sentence est tombée: trois ans de prison dont la moitié assortie d’un sursis probatoire. Les conditions de cette probation sont assez inédites. Elles vont dans le sens de ce qu’avait plaidé son avocat, Me Jean-Philippe Mayence. Adolfo S. ne pourra plus sortir seul de chez lui, et il ne pourra plus non plus se déplacer avec son véhicule sans la présence d’un tiers. Sa famille (dont ses deux filles), qui était venue lui apporter son soutien à l’audience, va donc devoir prendre sa part de responsabilités.
Pour rappel, Adolfo S. était poursuivi pour deux attentats à la pudeur, en 2011 et2012 à Nivelles. Les deux victimes étaient des jeunes filles. À l'une, qu'il avait prise en stop alors qu'elle attendait le bus, il avait proposé de l'argent en échange de ses «faveurs» et l'avait embrassée de force («Je voulais juste un petit bisou», dira-t-il) avant de la ramener sur le parking du Shopping de Nivelles. La seconde avait été croisée sur le parking de l'Obélisque. Après lui avoir demandé du feu, il avait profité de sa position penchée pour caresser sa poitrine sous ses vêtements. Comme elle lui faisait comprendre sa désapprobation, Adolfo S. l'avait attrapée par le menton et lui avait asséné un «Mais qu'est-ce que tu veux, toi?» pour le moins agressif. La victime avait eu la présence d'esprit de prendre sa plaque d'immatriculation en photo avant de le voir disparaître.
Adolfo S. avait expliqué aux enquêteurs qu’il était impuissant et qu’il prenait du Viagra pour satisfaire son amie. Mais qu’il avait quand même envie de voir ce que ça pourrait lui faire…
Alors que les parties civiles parlaient d’un «papy prédateur», et que le ministère public réclamait un emprisonnement de minimum 40 mois, Me Mayence a évité le pire à son client plaidant une obsession plutôt que de la perversité. Il ne lui évite toutefois pas entièrement la prison.