Mont-Saint-Guibert : Corbais mobilisé contre un projet de 10 maisons unifamiliales

Soumis à l’enquête publique jusqu’au 1er juin, ce projet est loin de faire l’unanimité. Quasiment tous les riverains vont se manifester en déposant remarques et réclamations auprès du collège communal. Et ils ne semblent pas vouloir en rester là, car certains se mobilisent au point d’avoir déjà mandaté un avocat pour défendre leurs intérêts.

"Nous demandons le refus de cette demande de permis d’urbanisme et de création/suppression des voiries communales, explique Daniel Lorent, porte-parole des habitants. Les habitations projetées, dont le nombre est aussi beaucoup trop élevé engendrant un effet de cité urbaine, sont trop proches des maisons bordant le terrain du lotissement envisagé. Et leur hauteur leur offre des vues plongeantes sur plusieurs jardins, ne respectant pas le bâti actuel. Certaines maisons projetées sont au niveau des terrasses des demeures existantes de la rue de l’Église, d’autres au 2/3 des terrains avoisinants sans aucun respect des riverains."

D’autres remarques encore sont émises: les soucis de mobilité dans des rues où il est impossible de se croiser en voiture ; l’étroitesse des culs-de-sac des rues de l’Église et du Pavillon ne respectant donc pas les diverses normes de sécurité ; une conception irréaliste de l’écoulement des eaux provenant du lotissement et des voiries prévues, qui engendrera des soucis supplémentaires d’inondation.

"Le projet de la société namuroise ne respecte donc pas le caractère aéré et campagnard du quartier et du village. Il détériore significativement la qualité de vie et de l’environnement des habitants des rues de l’Église, du Pavillon et Warichet, qui vivent actuellement dans une zone d’habitat à caractère rural aéré en bordure de zone agricole", ajoutent d’autres Corbaisiens.

Début mars, certains d’entre eux ont eu une réunion avec trois personnes du service de l’urbanisme et l’échevine de l’Aménagement du territoire, Sophie Dehaut (MSG Co-Hé-sion). Au cours de celle-ci, la Commune a confirmé qu’elle respectait la densité prévue par l’étude du Creat (Centre de recherches et d’études pour l’action territoriale, UCLouvain), soit 8 logements maximum par hectare dans la zone concernée par le projet, soit l’îlot 11. Va-t-elle déroger à cette étude pour le projet Rebel, alors qu’elle a refusé le permis pour 8 habitations au chemin Saint-Pierre en décembre 2021 sur un terrain de même surface ?

"Il n’y a pas encore d’avis, certifie le bourgmestre, Julien Breuer (MSG Co-Hé-sion). Le collège en remettra un, peu après la clôture de l’enquête."