Six ans de prison requis pour avoir bouté le feu à Mont-Saint-Guibert
Un habitant de Perwez n’avait pas supporté la rupture avec sa petite amie: dans la nuit du 1er au 2 décembre 2021, il est revenu sur place…
Publié le 19-01-2023 à 06h55
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Le 10 novembre 2021, Laurent, un habitant de Perwez, était logé depuis quelques mois chez la grand-mère de sa petite amie, à Mont-Saint-Guibert. Mais au retour d’une petite sortie, il s’est énervé et a frappé la jeune fille, d’abord dans sa voiture et ensuite devant la grand-mère, qui s’est interposée. La victime a reçu des coups au visage et a dû être prise en charge ce soir-là par des ambulanciers.
Le lendemain, le couple a rompu et le jeune homme a été prié de quitter les lieux. Il a mis quelques jours pour s’exécuter et visiblement, il n’a pas digéré cette rupture. Des SMS envoyés à la demoiselle en attestent. Le 1er décembre 2021, il lui a d’ailleurs envoyé une bonne quinzaine de messages.
La nuit suivante, alors que la grand-mère regardait la télé, elle a entendu un grand bruit, comme si on avait jeté des pétards contre sa maison. Elle est allée voir, et a aperçu de grandes flammes du côté de sa cuve à mazout. Les pompiers ont dû intervenir et vu le caractère suspect de l’incendie, ils ont appelé la police.
Les images d’une caméra installée chez un voisin ont pu être exploitées par les enquêteurs. On y voit un homme arriver, fumant une cigarette, puis repartir avec une petite échelle quelques minutes plus tard, sans plus tenir de cigarette. L’expert en incendie dépêché sur place a indiqué que le feu avait été bouté à une poubelle, placée contre la cuve à mazout.
Vu la disposition des lieux, l’expert et les hommes du labo de la police ont exclu qu’il puisse s’agir d’un incendie accidentel. Sur les images, on voit aussi que le suspect à l’échelle quitte les lieux à bord d’une Citroën du même modèle que celle que possédait alors le petit ami éconduit. Et la plaque d’immatriculation correspondait…
Des dénégations qui ne convainquent personne
Interrogé, celui-ci a beaucoup varié dans ses déclarations. Il a fini par avouer qu’il était effectivement venu sur place cette nuit-là, mais juste pour récupérer une escabelle dont il avait besoin. Et il a nié avoir bouté volontairement le feu à la maison.
On le devine, ses explications n’ont pas vraiment convaincu la juge d’instruction et les policiers. Cité devant le tribunal correctionnel, il a fait défaut et n’a donc pas pu faire part de sa position actuelle sur les faits.
Le ministère public, lui, l’attendait de pied ferme. L’homme a déjà de multiples antécédents et pour la substitut, il est évident qu’on a affaire à quelqu’un qui n’est pas capable de gérer ses émotions et n’a pas de limites. Les experts qui ont examiné le Perwézien ont d’ailleurs indiqué qu’il peut constituer un danger social lorsqu’il a abusé de la boisson, ce qu’il continue à faire d’après le parquet.
"Il ne comprend pas le caractère délinquant de son comportement et il y a dans ces faits un esprit de vengeance qui ne me rassure pas, a requis la représente du ministère public. Il y a des risques de récidive, et monsieur ne vient pas s’expliquer devant le tribunal. Dont acte, mais je vous demande de prononcer une peine de six ans."
Le jugement sera rendu le 2 février.