«Denise», bientôt un café citoyen sur la Grand-Place de Mont-Saint-Guibert
«Denise», un espace convivial, participatif et durable, va ouvrir ses portes, dès janvier prochain, sur la Grand-Place de Mont-Saint-Guibert.
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Publié le 11-10-2021 à 05h01
Dès janvier prochain, un café citoyen va s’ouvrir sur la Grand-Place guibertine, au n° 23, dans ce bâtiment qui abritait autrefois une épicerie dont la tenancière s’appelait Denise.
Le bâtiment appartient à MSG Invest dont l’administrateur-délégué, Bruno Ferrier, a eu l’envie de faire revivre le centre du village. Ses deux filles, Justine et Laura, aussi. Elles en parlèrent autour d’elles et le concept plut à quelques-uns. Ils sont ainsi 16 fondateurs: Anne-Charlotte Baar (28 ans), Sabrina Bailliez (42), Sabrina Ballez (42), Jean-Philippe De Visscher (41), Gilles Dillien (30), Gauthier Dupuis (27), Bruno Ferrier (55), Justine Ferrier (31), Laura Ferrier (27), Guillaume Ghesquière (19), Alice Jones (34), Florence Lepropre (34), Didier Moureau (54), Margaux Namurois (30), Mélissa Peeters (33) et Delphine Van Achter (29).
Si les aménagements intérieurs ont pris un peu de retard, ils devraient être terminés pour la fin d'année, permettant une inauguration au début de 2022. Comme on peut le lire sur son site web, «Denise» veut devenir «un espace polyvalent d'activités culturelles et festives, d'ateliers créatifs et éducatifs, de réunions et de rencontres axé sur divers objectifs. D'abord, un lieu pour redynamiser le centre du village en tissant du lien entre les citoyens, les générations, les acteurs locaux, en mélangeant idées et envies. Mais aussi un lieu afin de reprendre le temps de parler et aussi d'écouter, de savourer l'instant autant qu'un verre ou un bon petit plat, de faire la fête, de vivre ensemble. Et un lieu pour redonner l'envie de partager ce que chacun sait faire et celle d'apprendre de nouvelles choses, dans un environnement chaleureux et accueillant.»
«L'objectif est de développer une série d'activités chaque jour de la semaine, poursuit Alice Jones qui y travaillera à mi-temps. Par exemple, le lundi, ce sera un cinéma thématique. Un autre jour, des cours de rock. Et une ouverture au public trois fois par semaine. Vraiment un café collaboratif entre habitants du village. Et comme dans tout café, il sera possible de s'y retrouver pour discuter, boire un verre, manger un petit morceau.»
À la différence d’un café classique, outre la contribution financière, la participation se fera aussi en termes de temps, d’idées, de décisions, de compétences et d’énergie. Chacun pourra contribuer au développement en s’y impliquant, proposant et organisant des activités, participant à la gestion quotidienne, logistique et à la prise de décision en donnant son avis.
Redonner une vie au centre du village
«Denise, c’est l’ancienne épicerie de la Grand-Place de Mont-Saint-Guibert: un lieu rempli de petites et de grandes histoires au cœur de notre village. S’y installer pour en écrire de nouvelles, et refaire de ce lieu un espace de rencontres et d’échanges, voilà notre projet en y créant un café citoyen. Avec des activités non centrées sur le profil, mais sur le bien-être de chacun.»
Les 70 coopérateurs qui ont déjà rejoint le projet se sont aussi positionnés en termes d’alimentation. Place aux producteurs locaux, à la réduction des déchets, aux choix de produits issus du bio et équitables, à la cuisine de saison. Et place à des activités de réflexion et d’apprentissage en lien avec les enjeux sociétaux, et place encore à l’encouragement des artistes et artisans de la région.
Devenir coopérateur est possible à partir de 100€ (2 parts), dont presque 45 % sont déductibles fiscalement. Sans obligation de tâches à effectuer, les coopérateurs bénéficient en outre de ristourne sur la location de la salle, tout en ayant accès à des événements privés.
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À la fin du XIXe siècle, une épicerie ouvrit ses portes sur la Grand-Place guibertine au milieu de laquelle trônait le perron. Au décès de sa patronne qui l’a considérée comme sa fille adoptive, Denise Caesteker, originaire de Mariakerke, à côté d’Ostende, reprit, en 1958, la gestion de l’établissement dénommé L’Abeille, une chaîne connue de l’époque. À la faillite de celle-ci, poursuivant ses activités, l’épicerie prit le nom d’Uma jusqu’à sa fermeture en 1997, au décès de son mari.
«Nous y vendions de tout, narre l'Hévillersois Noël Flament (70 ans), fils de Denise décédée en 2018 après être restée dans son habitation de la Grand-Place jusqu'en 2016. Mercerie, alimentation, légumes, charcuterie, fromage. Nous étions aussi l'épicerie du dépannage.»
«Denise était une figure emblématique du village. Un fameux bail de quatre décennies derrière son comptoir, se souvient Anne Duquenne, une des mémoires du village. Et puis, une chouette épicerie, pleine de petites choses introuvables ailleurs.»
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