Le ry de Corbais sous la loupe
Un diagnostic conforte le collège communal dans sa volonté d’agir pour l’entretien des rivières sur son territoire.
Publié le 20-02-2021 à 06h26
Claire Lens, Basile Boland, Cyril Evrard et Nicolas Rouyre, étudiants bioingénieurs à l’UCLouvain, se sont penchés, lors d’un travail pratique de diagnostic environnemental, sur les bassins de dérivation du ry de Corbais, à Mont-Saint-Guibert. Cette rivière prend sa source dans l’enceinte de la ferme de la famille Fabry pour s’en aller sous la rue Warichet avant de passer sous la N 4 et de descendre vers Blanmont et l’Orne.
Les étudiants ont analysé la parcelle située rue des Trois Fontaines sur les 7,5 ares du 4e bassin sud, le plus en aval. Normalement, ces bassins d’orage récoltent le surplus d’eau des champs et du ry de Corbais. De l’autre côté de la rivière, l’agriculteur a créé une tournière (zone en bordure de culture) enherbée favorisant la biodiversité et freinant les eaux de ruissellement.
Les étudiants se sont aussi concentrés sur le sol. «La région est limoneuse avec, en théorie, un sol riche et fertile, avec moins de 10% d'argile. Or, le sol analysé contient plus de 30 % d'argile. Il est donc mal drainé, saturé d'eau. Il est aussi légèrement acide, ce qui ralentit l'activité des micro-organismes comme les vers de terre.» Et de poursuivre en parlant de la végétation du milieu forestier constituée d'une aulnaie mélangée à une saulaie, typique de sites bordés d'un cours d'eau. «On y trouve également ronces, orties, fougères, géraniums, lierre, renoncules et aubépines».
Le constat est clair: «Les bassins ne sont plus en état de canaliser les eaux et leur entretien est nécessaire. Nous suggérons à la Commune de rendre à nouveau fonctionnel l'ensemble des bassins de dérivation, de limiter la présence des espèces envahissantes et de favoriser les plantes d'eau par la remise en place d'un milieu aquatique afin de créer un habitat favorable à la biodiversité. Les grenouilles, tritons et autres libellules devraient faire leur retour.»
Ravi de cette analyse, le collège guibertin sait qu’il doit désormais agir.