À Mont-Saint-Guibert, Justine Ferrier et Laurence Hautfenne créent des bijoux artisanaux et éthiques
En 2015, Justine Ferrier et Laurence Hautfenne ont créé Taohé, leur marque de bijoux artisanaux, respectueux de l’environnement et de l’humain.
Publié le 20-02-2021 à 07h05
Taohé est né en 2015 mais le projet de Justine Fierrer et Laurence Hautfenne a bien évolué au fil des années. «On a démarré par de la fantaisie, des bijoux qui étaient plutôt de l'assemblage de pièces toutes faites», confie Justine. Les matières utilisées n'étaient «pas nobles, ni durables». Les deux créatrices décident ensuite de se former à la bijouterie, et de travailler principalement l'argent et l'or, «mais pas n'importe lesquels». «Quand on a demandé à nos fournisseurs la provenance de ces métaux, ils étaient un peu surpris et incapables de nous répondre. Cela nous a pris une petite année pour nous renseigner sur les différentes démarches, labels et autres qui existent dans le secteur des minerais.» Aujourd'hui, les métaux utilisés par Taohé proviennent de la mine Macdesa certifiée Fairtrade, au Pérou. «Fairtrade garantit le respect de l'environnement mais aussi le côté social et humain des conditions de travail des mineurs. Une grande attention est accordée également aux matières qu'ils utilisent pour l'extraction des minerais du sol.» C'est en 2020 qu'une toute nouvelle collection de Taohé voit donc le jour. «On a juste gardé le nom», sourit Justine. Le style de la marque? «Rien d'extravagant ou de flashy, explique Laurence, mais de belles matières et de la simplicité.»«Et aussi une touche un peu originale», ajoute Justine.
Les créatrices souhaitent offrir des bijoux durables, qui correspondent à leur propre style de vie. «Plutôt que d'avoir 50 paires de boucles d'oreilles qui traînent dans la salle de bains et s'abîment, c'est aller vers une consommation réduite, mais plus réfléchie. C'est ce qu'on a envie d'apporter à nos clients.»
Pour créer leurs bijoux, Laurence et Justine ont choisi une technique de bijouterie ancestrale, la cire perdue. «Cela nous permet de faire nos bijoux à la main, sans utiliser de grosses machines», explique Laurence.
Ce projet qui leur tient tant à cœur est né un peu par hasard. Il y a quelques années encore, Justine et Laurence ne se connaissaient pas. C'est leur passion pour la bijouterie qui les a réunies. «On avait pas mal d'amis communs. On nous a présentées comme "l'autre amie qui fait des bijoux" et à partir de là, on s'est dit qu'on ferait bien un marché de Noël pour lequel on créerait toutes les deux plein de trucs. Ça a vraiment bien marché et c'était plus chouette de le faire à deux que toutes seules.» Au fil des mois, ce projet né après l'université a pris de l'ampleur. «On était en manque de temps pour pouvoir assurer tout ce qu'on avait envie de faire et, en parallèle, continuer à se former. On est encore en apprentissage aujourd'hui. Un jour, on s'est dit: soit on arrête parce qu'on ne sait plus suivre, soit on libère du temps pour ce projet qui nous tient à cœur.» Ce qu'elles ont fait.
Ce mois de février marque une grande étape pour les deux jeunes entrepreneuses puisque Justine travaille désormais à temps plein pour Taohé, tandis que Laurence est à mi-temps.