Trois concerts car il «Faut qu’ça Bouge»
Didier Moureau a envie de faire bouger la culture musicale à Mont-Saint-Guibert. Il veut en garder esprit et mentalité. Trois concerts sont prévus.
Publié le 27-09-2018 à 06h00
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Le Guibertin Didier Moureau, ingénieur du son à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve et trois décennies d’expérience dans le domaine musical, veut que cela bouge en terme culturel à Mont-Saint-Guibert. Il lance, en ce mois de septembre, la première saison musicale de «Faut qu’ça Bouge».
«Cette première va s’articuler autour d’artistes en solo ou en duo dans des genres musicaux très différents. Trois dates de concert sont déjà programmées pour le plaisir des yeux et des oreilles, et d’autres suivront en 2019 pour un prix modique d’une place de cinéma. Et dans une ambiance familiale et chaleureuse, de 7 ans à 77 ans, avec un éventail étonnant recelant des artistes de renom, sans oublier la création d’œuvres. Ces rendez-vous se dérouleront tous à la salle des Loisirs sur la Grand-Place de la commune.»
Didier Moureau a 51 ans. Guibertin de souche – il est le fils de Raymond Moureau qui occupa un poste important au sein des Brasseries Grade -, il s'est exilé pendant plus de dix ans à Bruxelles pour des raisons professionnelles. «Je suis revenu il y a quelques mois me réinstaller dans le village de mon enfance. J'ai eu un choc en constatant la disparition de la plupart des activités. J'ai eu la désagréable impression de revenir dans un village dortoir. Au début du siècle encore, des tas d'activités diverses et festives se déroulaient dans la salle des Loisirs. Elles ont presque complètement disparu.»
Et il fut encore davantage interloqué lorsque, prenant un verre le soir de son déménagement avec Olivier Monon, un ami d'enfance comparse dans la mise sur pied de ses activités, un voisin l'interpella en lui montrant le règlement communal relatif au bruit. «J'étais chez moi et nous prenions simplement un verre. Nous fûmes stupéfaits surtout lorsque nous avons aussi appris que, pour une haie trop haute, des soucis de voisinage avaient débouché sur une action au tribunal. J'ai le sentiment profond que, petit à petit, nos villages perdent leur âme. Pourquoi donc ne pas s'imprégner de l'air local lorsqu'on déménage?»
Et de revenir à ses projets. «J'ai vraiment envie de rassembler les Guibertins et leurs voisins, tout en œuvrant pour que mon village devienne aussi un pôle culturel centré sur le développement de l'associatif.»
Trois concerts en septembre, novembre et décembre
Il y aura d'abord, ce samedi 29 septembre, un concert hommage à l'occasion des 40 ans de la mort de Jacques Brel. Alexonor (Alex Houtard) interprétera, au piano-voix, des chansons extraites du répertoire de Brel. Puis, le jeudi 8 novembre, un concert du guitariste belge Jean-Pierre Froidebise. «Jean-Pierre, c'est une guitare accompagnée d'un chanteur, à moins que ce ne soit l'inverse. Ses textes savoureux balancent entre humour, coups de gueule, coups de cœur et beaucoup d'autodérision, le tout emballé dans un univers très personnel. Chansons engagées, elles sont aussi et surtout un regard sur un monde qui ne s'invente pas, mais qui se vit et se partage.»
Et enfin, le jeudi 13 décembre, un concert duo de François Garny (basse) et Collin De Bruyne (piano-voix). Il s’agira d’une soirée sur le thème «Black and White», ces deux artistes arrangeant, à leur sauce, des chansons d’incontournables de la soul et du jazz: Ray Charles, Nina Simone, Stevie Wonder ou encore Marvin Gaye.