Ohain: la reconstitution du meurtre de la baronne Ullens s’est révélée riche en enseignements
Selon le parquet de Nivelles, dont le communiqué de presse est d’une concision remarquable, Nicolas Ullens s’est monté très collaborant.
Publié le 17-05-2023 à 06h21
:focal(544.5x371.5:554.5x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/JKGEOLHPIRALVOB2IVATDEZQWE.jpg)
La reconstitution du drame qui a endeuillé la famille Ullens de Schooten le mercredi 29 mars dernier à Ohain s’est déroulée mardi matin durant environ trois heures. La police de la Mazerine avait pris les dispositions utiles pour qu’elle se déroule loin des regards des éventuels curieux, des riverains et des journalistes.
Ceux-ci n’ont rien pu voir de la scène masquée par des bâches amenées par la Protection civile. Tout au plus ont-ils enregistré l’arrivée de la juge d’instruction Collauti, de la substitute du procureur du roi Bonté, d’un expert en balistique, d’un médecin psychiatre et de son assistante et de deux voitures qui s’étaient malgré elles trouvées au centre de ce drame, celle du meurtrier Nicolas Ullens (57 ans) et celle dans laquelle se trouvaient son père Guy, passager, et la conductrice, sa seconde épouse Myriam Lechien.
Le trio venait d’avoir, dans la propriété familiale, une discussion animée dont la teneur n’a jamais été dévoilée officiellement mais qui, selon les termes d’un premier communiqué du parquet de Nivelles, est à situer dans un contexte familial notamment d’ordre financier.
En tout état de cause, Nicolas Ullens attendit la sortie de ce véhicule qu’il tamponna légèrement pour l’empêcher de quitter les lieux. Il avait une arme, un Glock 26, semi-automatique. Il tira six balles en direction de Myriam Lechien qu’il visait tout en épargnant son père, légèrement atteint par un projectile.
Symbolique, peut-être, mais significatif et dans la ligne tracée depuis des mois voire des années par Nicolas, lequel ne se cachait pas, notamment à ses amis, pour regretter les agissements de sa belle-mère tenue pour responsable à la fois d’une fortune familiale partie en quenouille, d’un favoritisme financier en faveur des enfants qu’elle avait eus de son premier mariage et d’un barrage mis systématiquement en place par elle pour empêcher les enfants de son mari d’aller lui rendre visite.
La situation semble s’être détériorée entre Guy Ullens et Nicolas. Le premier a déposé plainte avec constitution de partie civile contre le second. Aucun de ses quatre enfants n’assista aux funérailles de leur belle-mère.