Le drame d’Ohain : "Je ne parviens plus à avoir de contact avec mon papa" avait confié à un ami le meurtrier de Myriam Ullens de Schooten
La mort de Myriam Lechien, tuée par Nicolas Ullens, un de ses beaux-fils, mercredi à Ohain, a des répercussions bien au-delà du Brabant wallon.
Publié le 31-03-2023 à 16h18 - Mis à jour le 31-03-2023 à 16h56
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À Londres, le Times annonce à ses lecteurs que la victime était très proche de notre famille royale, laquelle fut accueillie à plus d’une reprise dans le chalet que possédait le couple Guy Ullens de Schooten – Myriam Lechien.
À Paris, l’annonce de ce drame a eu un effet de séisme dans le monde people et des affaires. La précitée, qui avait créé une maison de mode dans la capitale française, avait ses entrées chez Dior ainsi qu’auprès du milliardaire Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, numéro un mondial du luxe.
Au palais de justice de Nivelles, rien ne filtre du cabinet du juge d’instruction et le procureur du roi, Marc Rézette, nous a confirmé que la presse ne recevrait aucun communiqué avant lundi, jour où Nicolas Ullens passera devant la chambre du conseil dont il serait bien étonnant qu’elle ne prolonge pas d’un mois son mandat d’arrêt.
Ce mutisme n’empêche pas les journalistes de partir à la chasse à l’information. C’est ainsi que nos confrères du Nieuwsblad ont recueilli l’interview de Brigitte Ullens, la sœur de Nicolas, qui confirme les informations selon lesquelles Myriam Lechien s’efforçait de faire le vide autour de son couple et avait (ou aurait eu) tendance à s’approprier une (large) partie de la fortune de son époux: "Mon frère est un homme extrêmement gentil. Il n’a certainement pas fait cela de manière préméditée. Il venait d’être grand-père depuis trois mois et la semaine prochaine, il devait partir en vacances avec sa famille. Mais il a explosé mercredi. Notre famille a été ravagée pendant des années. Pour Mimi, une seule chose comptait: elle voulait la fortune de la famille pour elle-même et nous ne comptions pas. Elle a même interdit à papa de rester en contact avec nous. Ces dernières années, l’état mental de papa s’est dégradé et elle en a profité".
Un règlement de compte public pour cette famille déchirée et dont les issues sont dramatiques. "Mimi venait en effet de mettre la maison en vente. Qu’avait-elle l’intention de faire avec cet argent ? Aucune idée, mais on peut deviner qu’elle allait le garder pour elle. Elle a creusé un fossé entre notre famille et papa. Pourtant, nous avons toujours été une famille très attachée les uns aux autres."
Dans le même ordre d’idées, il nous est revenu que la venue de Nicolas à Ohain ce mercredi avait pour objet de tenter d’obtenir une intervention financière pour couvrir tout ou partie des frais du prochain mariage de sa fille. Il se serait vu opposer une fin de non-recevoir déterminée de la part de sa belle-mère, ce qui aurait déclenché une colère incontrôlable et l’issue fatale que l’on connaît.
Le procureur ne confirme pas cette information et il ne l’infirme pas davantage.
D’autre part, Nicolas avait, mardi soir à Genappe, rencontré plusieurs amis qu’il fréquente régulièrement. Une réunion au cours de laquelle il s’était comporté avec calme. "Rien ne laissait présager ce qui allait se passer quelques heures plus tard, nous dit un de ses amis. Il ne s’était pourtant pas caché, à l’occasion, pour dire que sa belle-mère lui causait bien des… “Je ne parviens plus à avoir de contact avec mon papa”, m’avait-il dit."