« De l’intimidation pour seule réponse » au préavis de grève

La secrétaire permanente du SETCa Brabant wallon, Claudia Reckinger, dénonce, dans un communiqué, des intimidations: "Quelle a été la réponse d’Orpea suite au dépôt du préavis de grève pour Belle Alliance ? Aucune… Ah si ! Une tentative d’intimidation des travailleurs, par les directrices locale et régionale, lors d’une assemblée du personnel, pour les dissuader de participer à l’action de ce vendredi."

Lors du dépôt du préavis de grève, le SETCa déplorait "un problème chronique de sous-effectifs" au sein de l’établissement exploité par le groupe français Orpea. Le syndicat socialiste dénonçait aussi le fait "que les directrices locale et régionale ne connaissaient pas le fonctionnement de leur propre maison de repos".

Ces directrices sont toujours dans le viseur syndical, à la veille de la journée d’action: "Depuis le mois de décembre, nous avons envoyé un nombre important de témoignages au siège dénonçant l’incompétence de la directrice pour enrayer le sous-effectif mais aussi son attitude inadmissible vis-à-vis des travailleurs et d’une représentante du personnel, avance Claudia Reckinger. Ces témoignages dénoncent une forme de harcèlement: un langage très fleuri pour qualifier les travailleurs, pour les dénigrer ; la manipulation en mentant aux travailleurs, en accusant une représentante du personnel de faits faux et très graves ; le fait qu’elle dévoile la vie privée d’une représentante du personnel pour la dénigrer auprès des travailleurs. Sommes-nous toujours dans une maison de repos ou dans un bac à sable ?"

La carte de la concertation sociale n’a pas vraiment fonctionné dans la maison de repos lasnoise, on le constate. Un piquet de grève sera donc mis sur pied devant la résidence vendredi matin.

Un service minimum sera assuré pour les 71 résidents de la Belle Alliance, rassurent aussi bien le syndicat que la direction d’Orpea Belgique.

« Une obligation de trouver une solution »

Orpea veut poursuivre le dialogue avec les syndicats: "Nous sommes dans l’obligation de régler ce problème qui est plutôt personnel. Notre directeur des ressources humaines est très investi sur place. On essaie de discuter. Il y a des émotions très fortes. Mais nous sommes dans l’obligation de trouver une solution dans l’intérêt des résidents", affirme la porte-parole du groupe, Marijke Verboven.