Natagora acquiert une nouvelle réserve naturelle à Lasne
Plus d’un an après avoir racheté le site grâce à des dons, la réserve naturelle du « Marais de Chapelle » a retrouvé sa vaste biodiversité.
Publié le 29-05-2022 à 08h26
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À la fin de l’année 2020, l’ASBL Natagora lançait un appel aux dons pour créer un lieu protégé afin de préserver un site occupé par une famille de castors, dans la vallée de la Lasne près de Renipont. Grâce aux soutiens financiers de nombreux donateurs, la nouvelle réserve naturelle du "Marais de Chapelle" a pu voir le jour et est devenue la 18eréserve naturelle gérée par l’association de défense de la nature.
Anciennement exploité par l’homme, le site, grand de six hectares situé en bordure de route, a depuis progressivement vu le retour de nombreuses espèces. Des hérons, des aigrettes, des libellules, tout un écosystème a été retrouvé depuis l’acquisition de la zone.
Le castor, roi du marais
Un animal est particulièrement à remercier: le castor. Depuis sa réintroduction en Brabant wallon, il y a une vingtaine d’années, on en recense entre 200 et 250 sur l’ensemble du territoire de la Dyle et de la Gette.
Depuis plusieurs années, une famille de castors a fait du marais de Lasne son domicile. L’humidité présente sur les lieux y est particulièrement favorable pour ces rongeurs puisqu’ils peuvent ainsi construire des barrages, creuser des chenaux et créer plusieurs plans d’eau. "Les castors favorisent la présence de nombreuses autres espèces sur les lieux grâce à son entretien. Avec ce type de milieu et la présence de ces rongeurs, on peut voir une explosion de la biodiversité" , indique Julien Taymans, le président de Natagora Brabant wallon. Un effet papillon qui se fait aussi ressentir au niveau de la flore. Plus d’une centaine de végétations différentes cohabitent avec les animaux présents autour du marais.
Contrairement à certaines autres réserves naturelles qui nécessitent un entretien, comme du pâturage avec des moutons rustiques pour maintenir des prairies diversifiées, Natagora interviendra le moins possible dans la réserve naturelle du "Marais de Chapelle". "L’objectif est de laisser le site à l’état sauvage et voir notamment le travail du castor. Dans ce cas-ci, il s’agit plutôt de suivre l’évolution de la biodiversité sur la zone, laisser la nature faire son bout de chemin et intervenir que pour des raisons de sécurité" , explique Julien Taymans.
Les visites à la réserve ne sont pas autorisées, afin de ne pas perturber les animaux présents sur place, mais le président de Natagora Brabant wallon pense à créer une plateforme en bord de route pour pouvoir observer, de loin, tout l’écosystème de la réserve naturelle.