«Le Covid a ouvert les yeux»
Lors du très relevé tournoi du TC Odrimont, on n’a pas triché avec la santé. Sur les terrains comme en dehors.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6HQ2PON5SNBWBD26QFJEMDJ53A.jpg)
Publié le 29-07-2020 à 07h14
:focal(507x293:517x283)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/LZVVZURD7ZGSRHPRXPFB77XPTM.jpg)
Juge-arbitre au tournoi du TC Odrimont, Olivier Buchet a été touché de plein fouet par le Covid-19. Depuis le mois de mars, l’homme sera passé par tous les sentiments mais il a pris son courage à deux mains pour surmonter l’épreuve.
De retour aux affaires, il a dirigé le tournoi d’Odrimont de bien belle manière et en cette période de déconfinement, pas question de tricher avec le coronavirus.
Olivier Buchet, organiser un tournoi en mode coronavirus ne doit pas être évident?
Organiser un tournoi en respectant toutes les règles imposées est très particulier. Et je ne regrette certainement pas ce que l’on nous a imposé. J’aurai même probablement été plus sévère. On a tablé sur des tranches horaires de deux heures par match, on a limité le tournoi à 440 participants alors que l’on montait à 700 les autres années, on a obligé le port du masque lors des déplacements dans le club house et on refusait de servir au comptoir les gens non masqués. Ayant moi-même été touché par le Covid, je suis sans doute plus conscient que d’autres du réel danger que cela représente mais on essaie de conscientiser tout le monde et cela se passe bien. Tout cela représente un manque à gagner pour le club mais c’est la base.
Quelle est la plus grosse difficulté pour un juge-arbitre?
Ce n’est pas plus difficile et même plus facile à gérer. En planifiant deux heures par match, les terrains sont disponibles quand les gens arrivent. Il n’y a pas d’attente et moins de stress pour les joueurs et le juge-arbitre.
Au niveau des joueurs, comment les trouvez-vous?
Je constate beaucoup de walk-over pour cause de blessures. Les gens ont repris la compétition sans véritable préparation. Ils veulent absolument jouer mais se blessent. Sinon ils sont présents au rendez-vous et je ne vois pas de points négatifs à la situation. Au contraire, ce genre de formule est à réfléchir avec de plus grandes plages horaires dans les rencontres pour plus de fluidité au tournoi. On pourrait envisager d’organiser plus de tournois par an, en séparant par exemple les jeunes des adultes, on serait alors tous gagnants avec une meilleure qualité de vie dans les tournois. Finalement, le Covid ouvre les yeux sur certaines choses.
Pas toujours positives…
J’ai vu des choses inimaginables dans d’autres tournois. Le problème est que les clubs font comme ils veulent vu que les instructions reçues ne sont que des recommandations et c’est bien dommage. Pourtant, on a intérêt à bien se préparer car ce n’est pas fini.
La vie continue et la saison du TC Odrimont n’est pas terminée.
On n’aura que trois équipes en régionale et une en nationale au lieu des… trente-sept habituelles lors des prochains interclubs. Je pensais qu’il n’y en aurait pas du tout et quand on a appris que la fédé les planifiait au mois d’août, il n’y a pas eu un enthousiasme débordant. Du au 9 août, on organisera les championnats de Belgique pour vétérans. C’est une première pour le club, on est content et très excités d’organiser cet événement. La Flandre s’est désistée, la fédération nous a demandé si nous voulions l’organiser et on n’a pas dû se concerter longtemps avant d’accepter.