Les gros camions provoquent des fissures dans sa maison
Les riverains de la route de l'État, à Couture, pestent contre le transit des plus de cinq tonnes. Un arrêté les interdisant existe pourtant.
Publié le 05-11-2010 à 09h50
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Certains riverains de la route de l'État (N271) installés dans la descente de Maransart vers Couture en ont assez de voir défiler des poids lourds devant leur porte.
«J'ai acheté ma maison, une bâtisse datant du XIXe siècle, il y a six ans, raconte Isabelle Eloy. Depuis quatre ans, des fissures apparaissent sur la façade. Dans le même temps, la circulation s'est considérablement accrue sur la route de l'État.» Pour la riveraine, pas de doute, «ce sont les vibrations engendrées par les gros camions qui causent ces fissures. J'ai effectué dernièrement des réparations. Mais les fissures sont déjà en train de revenir, ajoute Isabelle Eloy, qui est en train d'établir des dossiers d'expertises relatifs à ces nouveaux dégâts.
Et la riveraine de s'étonner que des poids lourds de gros gabarits puissent transiter par la N271. Il y a un an, le conseil communal de Lasne, après concertation avec les communes voisines et le SPW (ex-MET), a pourtant approuvé un nouveau règlement relatif à la circulation des plus de cinq tonnes sur le territoire communal. Ce règlement leur interdit de transiter par les voiries de la commune et les oblige à rester sur le réseau qui ceinture Lasne, sans pouvoir y pénétrer.
Des panneaux d'interdiction devaient être placés à tous les accès vers le réseau communal depuis les axes régionaux. Le SPW devait en outre prendre un arrêté interdisant le transit des camions sur la N271 depuis Genappe (au départ de la N5) jusqu'à la hauteur de la rue de la Bruyère, côté Mazerine. Soit sur le parcours passant par Glabais, Maransart, Couture, Lasne et Ohain. «Où en est-on ?» se demandent les riverains de la route de l'État, qui pointent aussi la vitesse de certaines voitures et des bus qui passent devant leurs portes à des vitesses excédant largement les 50 km/h. «À quand un vrai radar dans cette descente et non un panneau annonçant un radar qui dans la réalité n'existe pas?» s'interroge Isabelle Eloy.
Contacté, l'échevin de la Mobilité de Lasne Alain Gillis précise que tous les panneaux signalant l'interdiction de transit aux poids lourds qui devaient être posés par la commune sont installés. «On n'a pas attendu pour les placer. En revanche, tous les panneaux du SPW ne sont pas encore posés. Et tant que ce n'est pas le cas, il est forcément impossible à notre zone de police de verbaliser en vertu de l'arrêté d'interdiction, qui a quant à lui été signé cet été par le ministre.» Alain Gillis vient de rappeler le problème à Claude Monette, directeur du SPW Brabant wallon. «Il m'a garanti que le solde des panneaux serait placé dans le cadre d'un marché public lancé ce mois-ci.» La fin des soucis ?