Le premier tronçon de la première cyclostrade de Wallonie a été inauguré sur la chaussée de Bruxelles (N275), à La Hulpe
Cet aménagement est situé entre le château de La Hulpe et la frontière linguistique, sur la N 275, et doit favoriser l’usage du vélo au quotidien.
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Publié le 05-05-2023 à 16h08 - Mis à jour le 05-05-2023 à 16h10
Ce vendredi 5 mai, après avoir fixé le symbole de la cyclostrade sur le bitume à l’aide d’un chalumeau, le ministre régional de la Mobilité et des Infrastructures, Philippe Henry (Écolo), a enfourché un vélo pour tester la nouvelle infrastructure cyclable, sur la chaussée de Bruxelles (N 275, devenant chaussée de La Hulpe en passant la frontière linguistique).
"C’est un grand jour pour la mobilité wallonne car on débute ce vendredi les inaugurations de cyclostrades en Wallonie avec ce premier tronçon qui va de La Hulpe vers la Flandre et puis Bruxelles", a salué le ministre.
Celui-ci a rappelé que les cyclostrades représentent l’épine dorsale du réseau cyclable structurant, ses autoroutes en quelque sorte, avec pour but de "relier les zones à haut potentiel de déplacement et d’être une véritable alternative à la voiture. Ce qui est le cas ici : nous sommes dans la zone des embouteillages vers Bruxelles."
L’objectif est de favoriser l’usage du vélo au quotidien, pour des déplacements utiles (maison-travail notamment) et non plus seulement de loisir.
La cyclostrade, de 3 mètres de large, bidirectionnelle et installée du côté gauche de la voirie vers Bruxelles, fait 1,85 kilomètre. Elle part un peu après le château de La Hulpe pour arriver jusqu’à la Flandre, un peu après l’hôtel Le Dolce La Hulpe. Elle est totalement séparée de la voirie avec des haies ou des clôtures en bois. "Elle permet donc de se déplacer dans de meilleures conditions de confort, de sécurité et d’efficacité", a ajouté le ministre.
Et Stéphane Lecomte, ingénieur au sein du SPW Mobilités et Infrastructures, qui a réalisé l’étude de la cyclostrade, de rappeler qu’avant, la chaussée présentait deux pistes cyclables de 1 mètre de large, non sécurisées, le long de chaque bande de circulation.
2,5 millions € d’investissement
Coût de l’investissement wallon : 2,5 millions €, en ce compris la modification de voirie et du giratoire où se trouve la statue de Folon.
Du côté de la Flandre, le chantier est en cours et devrait se terminer cette année, a indiqué le ministre. Les cyclistes doivent donc encore un peu patienter pour rejoindre Bruxelles, via la N 275, de manière sécurisée. Et les automobilistes qui quittent Bruxelles aussi, puisque la chaussée de La Hulpe (de Bruxelles vers La Hulpe donc) leur est toujours interdite, une seule voie de circulation, celle vers la capitale, étant maintenue le temps du chantier. La chaussée de Bruxelles, depuis le Dolce, a, elle, été rouverte depuis quelque temps, aux deux sens de circulation.
Mais cette cyclostrade ne s’arrêtera pas en si bon chemin. En 2024, les travaux vont se poursuivre sur la N 275 jusqu’au carrefour des 3 Colonnes tandis qu’une étude sera lancée courant 2023 pour identifier le meilleur tracé permettant de relier La Hulpe à la gare d’Ottignies à vélo.
Aussi le long de l’E 411 et la N 4
Outre la cyclostrade de la N 275, d’autres infrastructures de ce type vont être aménagées dans le Brabant wallon.
Il y a tout d’abord la cyclostrade le long de la N 4 et de l’E 411, entre Overijse et Louvain-la-Neuve. Un premier tronçon, entre la rue du Manil, à Wavre, et la rue de la Flèche, à Louvain-la-Neuve, a fait l’objet d’une enquête publique en avril dernier. "C’est le prochain chantier qui sera réalisé", a précisé le ministre.
Une étude de tracé est en outre en cours pour relier Louvain-la-Neuve à Namur.
Ligne 115 et vallée de la Dyle
Les autres projets en cours ou à l’étude sont la réhabilitation de l’ancienne ligne 115 en RAVeL entre Braine-l’Alleud et Clabecq (Tubize) et la création de la cyclostrade de la vallée de la Dyle, entre les gares de Court-Saint-Étienne et Wavre. Pour ces deux derniers projets, la Province est impliquée.
Au niveau wallon, Militza Zamurovic, inspectrice générale au sein du SPW MI, a rappelé que la Région wallonne avait débloqué un peu moins de 300 millions € pour développer les réseaux pour les modes actifs, dont 80 millions € pour les cyclostrades.