La Hulpe, Lasne, Rixensart: une nouvelle cheffe, dès janvier, pour la police de la Mazerine
Alain Rummens s’apprête à céder sa place à Laurence Coppieters qui se retrouvera donc à la tête de la zone de police dès le mois de janvier prochain.
Publié le 13-10-2021 à 07h05
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Après plus de 15 ans de bons et loyaux services à la tête de la zone de police de la Mazerine, Alain Rummens, le chef de corps, se prépare à passer le flambeau à Laurence Coppieters en début d’année prochaine. La future cheffe de corps présente la particularité d’être issue de la police de la capitale, tout comme son prédécesseur.
Car cette diplômée en criminologie aura gravi les échelons au sein de la police en passant du grade d’inspectrice en 2000 à Schaerbeek au statut de directrice générale de la territorialité à la zone de police de Bruxelles Capitale-Ixelles en 2015 ou encore de commissaire de police à la direction générale des opérations en 2010.
Un CV qui en impose pour cette femme qui voit cette future prise de fonction comme un réel défi. «À 48 ans, j'avais besoin d'un de quelque chose de nouveau. Alors, je ne fuis pas Bruxelles mais je quitte mes fonctions actuelles pour ne pas tomber dans une routine. Et surtout pour m'enrichir d'un point de vue professionnel mais aussi pour retrouver une zone plus petite qui signifie pour moi un retour à l'humain et à la convivialité, explique Laurence Coppieters. J'habite en outre à Braine-l'Alleud, comme ma belle-famille, ce qui me permet de connaître quelque peu la zone de police. Une zone bien structurée et pleine de potentiel.»
Recréer du lien avec la population et travailler l’image de la police
Un potentiel que la future cheffe de corps veut maximiser grâce à son expérience acquise dans la capitale. «Je ne vais certainement pas tout bouleverser car il n'est pas question de déstructurer tout ce qui a été fait. Mais j'ai l'intention de fédérer encore plus au sein de la zone. Tant à l'intérieur que vis-à-vis des bourgmestres, politiques et du gouverneur avec lesquels la collaboration est déjà excellente. Et pour y arriver, si je suis d'un naturel très exigeant, je suis également très enthousiaste et profondément attachée à l'équité et à la justice.»
Parmi les axes sur lesquels la future cheffe de zone entend concentrer ses efforts, on trouve notamment les nouvelles technologies ou l'image de la police en général. «On parle de plus en plus de police connectée. Je pense que cette touche de modernité est importante pour améliorer l'accessibilité de la police. J'ai pas mal d'idées concrètes qui nous permettront de travailler l'image globale de la police. Pour nous permettre, à terme de recréer un lien global comme de confiance avec la population et surtout avec la jeunesse. Mais comme dit auparavant, même si je déborde d'enthousiasme pour ma prise de fonction prochaine, les changements seront opérés pas à pas.»
Précisons que Laurence Coppieters entrera dans ses nouvelles fonctions début janvier 2022.

S'il existe des similitudes au niveau des discours et de leur philosophie propre pour la zone de police, la mission d'Alain Rummens a sans doute été très différente de celle qui attend la future nouvelle cheffe de corps. Car en 2005, soit quatre ans après la réforme des polices qui s'est opérée en Belgique, il y avait tout à faire ou presque. «À l'époque, la zone n'existait pas encore, rappelle Alain Rummens. Il fallait en réalité faire travailler ensemble trois zones de police communale différentes (Rixensart, Lasne et La Hulpe) plus une gendarmerie qui existait encore, ce qui n'a pas été chose aisée. En plus, il fallait tout acheter, il n'existait pas non de bâtiment unique et central et les conditions de travail étaient déplorables. Bref, on est véritablement parti de zéro. J'ai donc commencé par faire un état des lieux global et par mettre petit à petit en place le plan de centralisation de la zone.»
Avec, au fur et à mesure des années, la création de nouveaux services – comme le service prévention, roulage – ou la fusion de certains. Avant de s'installer en 2012 dans un tout nouveau bâtiment central, situé à Lasne. «On est ici à 200 ou 300 mètres du centre de la zone. Le lieu a donc du sens et nous a permis de faire travailler tout le monde ensemble. Même si aujourd'hui, il commence à devenir petit», ajoute Alain Rummens en souriant.
En 2005, après la réforme des polices de 2001, la zone actuelle n’existait pas encore
Niveau bilan, le chef de corps s'en ira en fin d'année avec énormément de positif en tête. «Je pars content, avec le sentiment du défi accompli. C'est-à-dire avoir réussi à faire de la zone une machine qui fonctionne bien alors qu'elle n'existait pas encore en 2005. Je salue déjà l'implication et le travail de mes équipes. Tout comme la collaboration avec les différents niveaux de pouvoir qui n'est pas que de la poudre aux yeux. Je retiens aussi le grand succès des journées portes ouvertes qu'on organise depuis huit ans. Des journées éreintantes mais très enrichissantes et très importantes pour une zone locale. Je tire également une énorme fierté des plans catastrophe où de nombreuses zones de police se déplacent pour observer et se former lors des exercices AMOK (un exercice en conditions réelles de tuerie de masse).»
Sans oublier des souvenirs ou constats plus négatifs. «Je n'oublierai pas les inondations terribles en 2008, ni le fort chabrol d'il y 2-3 ans avec un de mes collègues qui a été blessé, ni l'intervention plus récente et largement relayée sur les réseaux sociaux qui a eu lieu à Lasne/Waterloo. Avec des images sorties de leur contexte qui nous jugeaient avant même d'avoir pu intervenir, c'était insupportable. Je n'oublierai pas non plus que je suis le seul chef de corps qui n'a pas engagé de jeune officier. Or, on a besoin de sang neuf, notamment par rapport à l'informatique. Raison pour laquelle je suis ravi de placer la zone entre les mains de quelqu'un de plus jeune.»