Jodoigne : quel avenir pour le duathlon de l’institut Saint-Albert ?
Les rhétos de Saint-Albert clôturaient mercredi leur année scolaire par un duathlon. Le professeur Vincent Rogge regrette le taux d’absentéisme.
Publié le 26-05-2023 à 19h42 - Mis à jour le 26-05-2023 à 19h43
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C’était naguère, avant la fermeture de la piscine jodoignoise, la clôture sportive la plus conviviale du parcours secondaire des étudiants de Saint-Albert. Avec, à la manœuvre, un formidable organisateur: le professeur d’éducation physique Vincent Rogge. L’homme le dit avec un brin de nostalgie dans la voix: "C’est mon avant-dernier duathlon avant la pension". Et de se souvenir de l’ambiance de fête qui régnait aux abords de la piscine quand on parlait encore de triathlon et que c’était pour les rhétoriciens une belle manière de tourner, en fin d’année scolaire, une page de leur jeunesse.
Revenons au présent, et au duathlon de ce mercredi 24 mai 2023. Une petite centaine d’élèves y ont participé, la natation étant remplacée par du tir à l’arc. L’ambiance, sur la pelouse de l’ancienne piscine, était plutôt morose, mais Vincent Rogge n’est pas homme à perdre le moral. "Seulement deux abandons, récapitulait-il à l’issue de la journée. Et je félicite tous ceux qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes. J’ai toutefois un regret: 20 élèves se sont désistés, certificat médical à l’appui. Je n’ai jamais connu un tel taux d’absentéisme. C’est dire que ceux qui ont souffert au long de la course à pied de 1,5 km, suivie des 20 km à vélo, puis d’une seconde boucle de 5,7 km à pied et, enfin, de l’épreuve du tir à l’arc, méritent un coup de chapeau.".
Parmi ceux-là, il y a Ruby Koch, 17 ans, de Mélin. Partie à 12 h 30, elle a franchi la ligne d’arrivée à 14 h 20. Hors d’haleine, mais heureuse. "Du sport, dit-elle, je n’en fais pas énormément, même si je vais à l’école à vélo. Courir, c’était l’enfer, mais je suis arrivée au bout dans les temps et cela me fait plaisir."
Romain De Bruyn, 17 ans, de Piétrain, est, lui, plus sportif. Il pratique le tennis à raison de deux heures et demie par semaine. À l’arrivée, il a le sourire: "Quand on a une assez bonne condition physique, cela passe sans casse, mais il fallait tout de même un peu d’entraînement avant de se lancer".
À retenir, l’exploit d’Ignace Jacquet, 17 ans, d’Incourt, qui n’avait jamais tenu un arc à flèche en main. Michel Desmet, de la Compagnie d’arc traditionnel et moderne d’Hélécine, a mis moins d’une minute pour expliquer à Ignace la position à adopter. Résultat: trois flèches dans le cœur de la cible. "Jamais vu ça !", conclut Michel Desmet, admiratif.