Jodoigne : Building Heroes valorise les métiers manuels
Un partenariat entre Constructiv et le Cepes a permis à des élèves de 5e primaire de découvrir le métier de la construction. Objectif ? Susciter des vocations.
Publié le 21-05-2023 à 21h24
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C’est bien connu, les études techniques et professionnelles sont trop souvent réduites à des clichés peu flatteurs. Pourtant, ce sont bien les seules études qui permettent à l’élève, au terme de la 6 voire de la 7 en spécialisation, d’avoir un réel bagage, une expérience intéressante acquise au cours d’une formation où les stages sont attractifs et instructifs, avec une possibilité de décrocher un emploi dès la fin des études.
Partant de ce constat, à l’initiative de Constructiv et du Cepes, les Building Heroes proposaient mercredi dernier une demi-journée destinée aux élèves de 5 primaire de l’école de l’Ardoisière, pour découvrir les métiers de la construction. Les Building Heroes sont les héros de la construction, Tom le maçon, Nina la chauffagiste, Paul le grutier…. Une série de super héros qui n’ont pas peur de se mouiller.
Pendant cette demi-journée, les écoliers ont pu prendre part au jeu en ligne Building Heroes, visiter des chantiers en réalité virtuelle, découvrir un simulateur de conduite d’engins de chantier, mais aussi assister à des démonstrations de métiers de la construction par les élèves du Cepes de l’option "construction gros œuvre". Les écoliers ont même pu manier la truelle, mettre le mortier, monter un mur, planter des clous…
Pour Isabelle Devos, du Cepes, c’est une bonne occasion de valoriser des études et des métiers où la pénurie est flagrante alors que les offres sont pourtant réelles avec des débouchés assurés: "On constate une diminution du nombre d’élèves, c’est vrai. Nous avons donc rebondi sur la proposition de Constructiv dans le but de faire découvrir aux plus jeunes ce que sont les métiers de la construction. On n’en parle pas assez dans les foyers, et souvent les jeunes suivent d’autres études considérées comme plus valorisante alors que les métiers manuels sont tout aussi attractifs".
Tom, élève en 4 au Cepes, confirme: "Cela fait deux ans que je suis ces études et je ne voudrais rien faire d’autre. J’aime ce qui est manuel, j’ai horreur de rester chez moi à la maison, toute une journée. Donc le métier où il faut être dehors ne me dérange pas. En plus, c’est gratifiant comme travail, être maçon. On voit l’avancée de notre boulot, le mur monte, et au final, on voit la maison se construire. Quelle fierté de voir le résultat final. Mon rêve, à moi, c’est d’un jour construire moi-même ma maison sur le terrain que j’aurai acheté !"
Pour Franck, lui aussi élève de 4, après une année en électricité, il a changé son fusil d’épaule: "C’était un peu trop complexe tous les calculs. Ici, c’est plus manuel, j’aime bien ce que je fais et je sais que j’aurai du boulot plus tard". Lors des différents ateliers, on a pu constater que les filles étaient tout aussi intéressées que les garçons par ces métiers manuels. Et aux commandes du simulateur de conduite d’engins de chantier, elles sont visiblement aussi plus habiles !