Poubelles à puce hors de prix: la Région pourrait aider Jodoigne, Orp-Jauche, Hélécine et Incourt
Les communes de Jodoigne, Orp-Jauche, Hélécine et Incourt veulent passer aux poubelles à puce. Mais les prix reçus pour la collecte des ordures se sont révélés très élevés. La Région pourrait fournir une aide.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/B6Q6HZRTU5HTJCTZSEH7WKVUPU.jpg)
- Publié le 24-03-2023 à 16h06
- Mis à jour le 24-03-2023 à 16h07
:focal(544.5x401:554.5x391)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FO6PAC4JYZG3BJTJDLSPICIOSM.jpg)
Les communes de Jodoigne, Orp-Jauche, Hélécine et Incourt ont décidé de passer aux poubelles à puce. Mais leurs responsables ont fait une drôle de tête quand les réponses à l’appel d’offres pour la collecte de ces ordures ménagères sont arrivées. L’échevine jodoignoise Bénédicte Delmez qualifiait alors le coût d’exorbitant.
"C’est la double peine pour les citoyens (de ces quatre communes), pestait, au parlement wallon, le député wallon Olivier Maroy, par ailleurs conseiller communal à Orp-Jauche. Il est évidemment impensable pour des responsables communaux d’aller vers les citoyens en leur disant:"Vous allez devoir faire des efforts – parce que, c’est vrai, cela va nécessiter quelques adaptations des habitudes –, vous allez devoir aller vers des poubelles à puce et, en plus – double peine –, vous allez payer plus". C’est évidemment absolument impensable".
"Ce système devait diminuer les coûts mais il va faire exploser la facture des citoyens"
Le député orp-jauchois en appelait donc à la ministre wallonne de l’Environnement Céline Tellier (Écolo) pour trouver une solution qui ne forcerait pas les quatre communes de l’Est du Brabant wallon à finalement renoncer au passage aux poubelles à puce.
Olivier Maroy se disait d’ailleurs convaincu de l’intérêt de passer à ce système de collecte: "On a, en effet, pu le constater: partout où un système de poubelles à puce a été instauré, les citoyens redoublent d’attention et trient minutieusement leurs déchets en séparant les papiers, les cartons, les PMC et les déchets organiques. Le résultat est quasi immédiat: les déchets résiduels diminuent drastiquement. C’est donc avec enthousiasme que, dans ma commune, j’ai plaidé pour le passage à la facturation au poids en expliquant notamment, au sein du conseil, que ce système diminuerait les coûts pour les bons élèves. Mais il semblerait au final que le passage aux poubelles à puce pourrait avoir l’effet inverse et faire exploser la facture des citoyens. C’est la douche froide ?"
Le coût pour la collecte des poubelles à puce représente, dans les réponses reçues par l’intercommunale inBW en charge de la collecte, une augmentation de 110% par rapport au système actuel dans les communes de Jodoigne, Orp-Jauche, Hélécine et Incourt.
Un coup de pouce de la Région ?
La ministre Tellier a annoncé que la Région pourrait donner un coup de main aux quatre communes de l’Est. Même si elle n’a rien promis: "L’objectif étant d’encourager la facturation des déchets au poids, conformément à la déclaration de politique régionale, au plan wallon des déchets-ressources et au nouveau décret"déchets", un mécanisme de soutien régional adapté à la réalité des communes pourrait être envisagé".
Des réflexions sont en cours pour permettre ce type de subventions, a expliqué la ministre. Car le principe du coût vérité impose de répercuter le coût de la collecte sur les citoyens.
"Un report de la mise en œuvre pourrait être utile"
Si elle pense qu’il ne faut pas abandonner l’idée de faire payer les poubelles au poids, la ministre wallonne de l’Environnement Céline Tellier (Écolo) a rappelé qu’il existait d’autres manières de le faire: "La tarification au poids peut également être appliquée lorsque les déchets sont collectés en sac. Dans ce cas, il faut prévoir un système de pesée intégré au niveau des points d’apport volontaire ou embarqué au niveau des camions de ramassage ainsi que l’apposition d’un code-barre individualisé sur les sacs."
Il ne faut pas abandonner la piste de poubelles à puce trop vite, estime également la ministre Tellier: "Concernant les conteneurs à puce faisant l’objet de l’appel d’offres de l’inBW, comme il s’agit d’un marché public relevant exclusivement de l’intercommunale, je ne suis pas au fait des éléments qui expliqueraient la forte augmentation des coûts, même si je peux supposer que les hausses des coûts énergétiques et de certains matériaux n’y sont peut-être pas totalement étrangères. Si la cause est surtout conjoncturelle, un report de l’attribution du marché et de la mise en œuvre du système dans les communes concernées pourrait être utile"