Jodoigne : "S’il faut fermer des casernes (de pompiers), on le fera !"
À Jodoigne comme ailleurs, le ton monte. Les pompiers ont l’impression de ne pas être entendus alors qu’il y va de la sécurité de tous, la leur et celle de la population…
Publié le 11-03-2023 à 06h37
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Les jours passent, depuis la grève de mardi, et du côté des pompiers, on s’interroge. Outre le retour de la ministre assimilé à du mépris, la question que les hommes des services incendie se posent, c’est: "La population, les médias, les autorités n’ont pas l’air de prendre conscience de la gravité de la situation, indique Serge. Nous ne lâcherons pas l’affaire, bien au contraire. L’action se durcit dans les casernes. À Bruxelles, de nombreux postes sont en sous-effectifs pour assumer leur mission. Cela veut dire que la population n’est plus protégée comme elle devrait l’être ! Et le mouvement gagne de plus en plus de terrain, il va toucher d’autres zones, on en ressent déjà les premiers effets en Brabant wallon."
Vincent Van Hove, pompier et syndicaliste SLFP, confirme. "Personne ne semble mesurer la gravité de la situation. Certains croient que l’on est juste là pour placer des banderoles ou brûler des palettes. Le sujet est bien trop important pour que l’on se contente de cela. Le ton va durcir, et oui, cela pourrait avoir des répercussions. Nous sommes là pour aider les gens, sauver des vies, mais là, il faut que tout le monde le sache, à présent, on va d’abord sauver la nôtre et puis, ensuite, on sauvera la vie des autres. Si dans le futur, un pompier de 67 ans arrive sur un sinistre, il n’est quand même pas compliqué de comprendre qu’il ne sera pas en état d’être d’une grande utilité et donc de secourir la population…"
Et de poursuivre: "On n’est pas là pour avoir un chèque repas de plus, ou d’autres choses de la sorte. Là, il y va du bon sens que la ministre n’a pas. Les hommes de terrain et leur hiérarchie vont la voir avec un message unique et unanime, et elle ne l’entend pas… Qu’on se le dise, s’il faut fermer des casernes, on le fera, et c’est également possible en Brabant wallon. On préviendra, mais on le fera. Nous sommes, je le rappelle, couverts par un préavis de grève. On sait que ce sera compliqué à gérer pour notre hiérarchie, mais si notre survie est à ce prix…"