Jodoigne : avec « Métiss », Valérie Kinzounza valorise la création belge et la partage
En septembre, Valérie Kinzounza a ouvert " Métiss ", un concept store qui rassemble des créateurs belges avec une influence africaine.
Publié le 21-01-2023 à 07h03
C’est en pleine crise économique, mais avec "beaucoup d’optimisme", que Valérie Kinzounza ouvre sa boutique Métiss en septembre 2022. Un projet né dans l’esprit de l’entrepreneuse il y a deux ans. Métiss, c’est un concept store qui se décline de plusieurs façons. Une boutique physique à Piétrain, au domicile de Valérie. Un site web avec un e-shop et des articles. Des événements. "Le principe de Métiss, c’est de valoriser les talents de chez nous. Je me suis rendu compte qu’il y en avait plein, mais on ne sait pas forcément où les trouver. Beaucoup créent dans leur atelier, n’ont pas de magasin ou de site internet."
Depuis longtemps, Valérie Kinzounza s’intéresse à cette création et se dit qu’un jour, "si l’opportunité se présente", elle créera un petit cocon qui rassemble ces univers. "Je l’ai appelé Métiss car je suis moi-même métisse et que je me définis comme ça. Et en même temps, le métissage, ce sont les cultures différentes et l’ouverture aux autres. Cela me définit moi, mais aussi ce que j’ai voulu faire avec ces créateurs qui ont tous des influences différentes." En plus de la création belge, l’entrepreneuse propose aussi "une petite pointe d’influence africaine" pour valoriser ses origines, son papa venant du Congo.
Des portraits de créateurs
Sur son e-shop, qu’elle ne voulait pas juste être "un outil commercial", Valérie a décidé de valoriser les créateurs. "J’ai envie que les gens qui achètent sachent qui a créé telle pièce, quelle est l’histoire de cette personne. Il y a donc des portraits de créateurs qui permettent de mieux les connaître, de partager leur démarche, leur philosophie."
Le site comprend aussi une partie plus magazine lifestyle, tendances et mode. Enfin, via Métiss, Valérie organise donc des événements, toujours dans une idée de partage. "Que ce soit un lieu de rencontre et de rassemblement, qui permette de connecter les gens et les créateurs, mais aussi les créateurs entre eux. Mon envie est que ce soit quelque chose de bienveillant et bouillonnant de créativité."
Pourquoi maintenant ? Il y a trois ans, Valérie quitte la rédaction en chef de Flair et crée son agence de communication. Juste après vient le confinement. Valérie, qui propose des chroniques lifestyle sur la RTBF, remarque un regain d’intérêt de la part des gens pour le local. Au même moment, son mari et elle achètent une nouvelle maison avec un petit local à part… "et l’idée a germé".
Voulant trouver du sens dans son projet, et apporter "une réelle plus-value", Valérie a donc repris son carnet d’adresses et contacté son réseau de créateurs. "Tout le monde m’a dit que c’était génial. Le fait que je veuille raconter leur histoire et leur donner de la visibilité plaisait, on me disait que ça ajoutait une âme." Métiss compte donc aujourd’hui 35 créateurs. Journaliste dans l’âme, Valérie est heureuse de pouvoir communiquer avec ses clients et leur expliquer le travail de chacun d’entre eux. Sa prochaine envie ? Créer un magazine Métiss.