Des chiens de recherche dans tout Jodoigne
L’équipe du Benelux Mantrailing entraînait des chiens de diverses races au pistage dans les rues de Jodoigne. «Une ville idéale.»
Publié le 30-10-2021 à 07h39
Une demi-douzaine de chiens de l'équipe du Benelux Mantrailing, sous la conduite de Stefaan Deconinck, parcouraient les rues de la Gadale, la semaine dernière. «À des fins d'entraînement, explique Stefaan. Nous ne sommes pas une école mais une unité qui peut être déployée dans toute la Belgique. Le but? Retrouver principalement des personnes disparues, plus rarement un animal.»
Et d’expliquer que la technique est assez simple: faire renifler au chien un objet de référence, après quoi l’animal suit un sentier de manière naturelle, quelles que soient les difficultés de terrain ou les conditions météo.
Reste que la formation, que ce soit pour le chien ou pour son conducteur, peut durer des années. Une seule condition par rapport au chien: il ne doit pas avoir été entraîné à la recherche d’autres odeurs que celles de l’humain ou du chien.
Les maîtres-chiens s'entraînent parfois seul, parfois en duo. «Afin que cela fonctionne de manière optimale, poursuit Stefaan Deconinck, l'activité doit rester amusante, tant pour l'animal que pour l'homme. Le chien doit aussi, de temps à autre, être récompensé par une petite friandise. Voilà pourquoi nous alternons ce que nous appelons le pistage positif et le pistage négatif.
Le chien doit pouvoir aboutir dans sa recherche (trailing positif), mais pas à chaque expérience (trailing négatif). Un chien est un compagnon idéal quand surgit un problème, qu’il s’agisse d’un problème familial, par exemple quand un adolescent a fugué, ou qu’il s’agisse de la disparition d’un animal, dont on a perdu la trace depuis un jour ou deux. Nous sommes au service des institutions officielles comme du simple citoyen.»
Un objet de référence non contaminé
Si pratiquement tous les chiens peuvent devenir de bons pisteurs, à la condition qu’ils possèdent l’instinct de chasse, il est une autre donnée qui est capitale: l’objet référent.
« Nous en glissons une partie dans un petit sachet de plastique pour éviter tout danger de contamination, poursuit Stefaan Deconinck. Après avoir reniflé l'odeur, le chien s'en va pour environ une heure de recherche.»
Hélène Heytens habite à Charleroi et fait partie de l'équipe Benelux Mantrailing depuis cinq ans. C'est elle qui a conseillé à Stefaan de déployer les chiens de Saint-Hubert et autres caniches dans les rues de la cité de la Gadale. Pour quelle raison? «Jodoigne offre des avantages multiples, dit-elle. Son profil est très diversifié, ça monte et ça descend dans le centre-ville, les rues sont tantôt larges tantôt extrêmement étroites, ici asphaltées, là pavées. Bref, c'est extrêmement propice à l'entraînement des chiens.»
Benelux Mantrailing, chiens de recherches, Stefaan Deconinck : sag.deconinck@gmail.com. Voir aussi www.mantrailingbenelux.eu