La P4A a tiré sa révérence en beauté dimanche dernier
Il n’y aura plus de P4 la saison prochaine. Pour sa dernière édition, cette série A n’avait jamais été aussi serrée, avec un grand final à trois.
Publié le 11-05-2018 à 06h00
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Jamais, un championnat de P4 n’a été aussi passionnant avec trois équipes pouvant encore prétendre au titre, lors de la dernière journée. Couronné dimanche dernier, Jodoigne le mérite pour sa régularité.
Pourtant, il y a eu des moments où les Jodoignois ont douté. Parce que Stéphanois leur a virtuellement ravi le leadership début février. «Contrairement à certains, on ne s'est pas caché en avouant jouer le titre dès le départ, indique le T1, Jo Fargeon. Et même si la situation est devenue un peu stressante sur la fin, on a quand même mené le championnat pendant des mois.»
Début avril, la compétition fut à nouveau relancée lors du forfait général de Grez-Doiceau, propulsant Rixensart en tête mais avec deux matches de moins à disputer. «Grez, mais aussi Beauvechain, Buston et Ottignies. Tous ces forfaits ont un peu faussé le championnat, estime le coach rixensartois, Rudy Guns. Mais, c'est le match à Pécrot qui nous a coûté le titre. Au final, on termine premier, mais on échoue pour six goals. Ce fut une belle saison, avec des nouveaux joueurs et on a progressé partout. Offensivement, il nous manquait des attaquants et on a fait avec les moyens du bord.»
Jodoigne a ensuite repris la main. «On a marqué le pas en raison d'une pénurie d'effectif qui n'était déjà pas énorme, analyse le T1 stéphanois, Patrick Sempoux. Les gamins qui ont dépanné ont fait leur boulot, mais ils ont manqué d'expérience dans certains moments importants. Cela dit, je reste satisfait de l'ensemble car l'objectif a été atteint.»
Jodoigne s'était pourtant incliné à Stéphanois et à Rixensart en l'espace de quatre jours, provoquant un ultime regroupement en tête. Il a finalement émergé lors du dernier match. «Il y a eu beaucoup d'émotion lors de cette apothéose et on a pu exulter chez nous, reprend Jo Fargeon. L'expérience et le vécu ont fait la différence, cela a aussi bien fonctionné tactiquement. Ce fut une saison somptueuse, aboutie, avec des garçons qui ont respecté l'objectif aux niveaux travail, résultat et performances.»
Leurs perspectives en P3
Jodoigne. « On devrait garder le même noyau, indique Jo Fargeon. Si on réalise un bon premier tour, on peut terminer dans le Top 5. Je sais qu'on sera attendu, mais je reste un coach ambitieux. » Rixensart. « Comme chaque année, on va reconstruire avec des jeunes. Pour l'instant, je repasse T2. Je suis au club depuis trente-huit ans et je suis fier de ce que nous avons réalisé avec Hassan El Ouilinti pendant dix ans », sourit Rudy Guns. Stéphanois. « Les objectifs seront définis en fonction de la répartition des séries, avance Patrick Sempoux. Tout le monde reste sauf Bencheikh, El Mouzaki et Illegems. »
Ils ont réussi leursaison
Le Top 3 était à leur portée
La Hulpe a été en tête pendant six journées puis s'est accroché au podium avant de décrocher en février. « La blessure de Farid (Alouani, le meilleur buteur) est arrivée au mauvais moment, celle de Baldo (un goal par match) aussi, explique le T1, Michel Gubin. On a disputé plusieurs matches avec sept ou huit joueurs de 19 ans et les erreurs se sont payées cash, mais ça fait partie du jeu. On a quand même fait du bon boulot et livré une belle saison. On va essayer de faire mieux l'année prochaine et nous recherchons quelques joueurs d'expérience pour encadrer les jeunes et apporter de la stabilité. »
Le staff va rester en place. Alouani va partir. Bilstein, Nemée et S. Tierens arrêtent.
Perwez a eu de bons moments. « On a joué avec en battant Jodoigne et Stéphanois, mais on a eu des bêtes noires comme Bierges et Ottignies, analyse le T1, Frédéric Detry. Ce fut les montagnes russes et on aurait pu faire mieux, mais on a dû s'adapter aux besoins de l'équipe A. »
A priori, l'équipe va continuer.
Bierges a changé de coach avec le départ de Marc Collard à la trêve. « On partait dans l'inconnu puisqu'il fallait tout reconstruire, explique le T1, Jean-Michel Ernst. Même si on espérait terminer plus haut, l'objectif est atteint car on a livré un bon deuxième tour et on finit septième à trois points de Perwez. Les joueurs ont voulu apprendre et progresser, ils se sont aussi mis parfois la pression, ce qui a donné des défaites improbables comme Buston. On n'a pas pu jouer tous les matches chez nous, mais le terrain est à nouveau praticable et les travaux vont reprendre. On pourrait avoir plus ou moins la même série, la saison prochaine. Notre handicap, c'est qu'on a peu d'équipe de jeunes, on doit donc faire des transferts. »
Le staff actuel a rempilé. Bresciani s'en va à Chastre.
Huppaye restera l'une des bonnes surprises de ce championnat. « On a livré un tout bon premier tour, apprécie le T1, Alain Boncher. La première partie du second fut plus dure vu les circonstances, mais on a rivalisé avec toutes les équipes de la série. On est les seuls à avoir battu le champion chez lui et on a fini par un 12/12. »
Avec la montée de la première en P2, l'équipe B devrait poursuivre.
Le flop
Grez-Doiceau
Grez avait des prétentions en début de saison, mais l'équipe a déclaré forfait général début avril. « Arrêter le championnat prématurément reste une grosse déception, signale le coach, Jean Paul Dos Santos. On avait tout en mains avec Nico (Gilles) pour faire quelque chose de bien. Mais, certains jeunes n'ont pas accepté les règles du jeu et ont manqué de sérieux. Des garçons comme De Loose, Pans, Floriani ou Goergen sont montés en P2. Certains ont même fini la saison comme titulaires et ont contribué à sauver l'équipe. Le travail de ces trois dernières années a donc malgré tout porté ses fruits. On n'alignera plus d'équipe B car c'est trop tôt pour lancer les U17 qui arrivent. Peut-être la saison d'après. »
La révélation
Ottignies
L'équipe de Jamel Dennoune, qui sera T1 de l'équipe première en 2018-2019, fut la révélation de la fin de saison avec sept victoires sur ses treize derniers matches. « Avant de commencer, on s'attendait à vivre des moments compliqués pour constituer une équipe. En tant que coach, j'ai dû pas mal bricoler. Mais, depuis janvier, les joueurs présents ont compris les enjeux et se sont engagés. Les jeunes ont prouvé qu'ils ont leur place et ont été bien entourés par les cadres. C'est seulement triste de ne pas avoir été au complet contre les grosses équipes. Malgré deux forfaits, on termine neuvième avec trente-quatre points. Notre deuxième tour parle de lui-même et le bilan est positif pour une deuxième équipe. »
VITE DIT
Detry, T2 de la P2 à Perwez ?
Frédéric Detry ne sera, a priori, plus le coach de l'équipe B de Perwez, la saison prochaine. L'intéressé devrait devenir le T2 de Sébastien Neyt en P2, « à condition de trouver un remplaçant pour la P3. Si ce n'est pas le cas, je ferai encore une année. »
Nouveau T2 à Stéphanois
Saïd Albahtouri va devenir coordinateur des jeunes à Court-St-Étienne. Il délaissera donc son poste de T2. Un rôle qui sera repris par nulle autre que son frangin, Jabran, qui prendra donc place sur le banc aux côtés de Patrick Sempoux.
Detraux discute encore
Patrick Detraux est censé devenir directeur technique à Ittre. Pourtant, les négociations sont toujours en cours avec le comité « concernant mes attentes par rapport à cette fonction et mon rôle à remplir. »
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