Un réseau d’énergie thermique collectif pour chauffer quatre bâtiments communaux à Ittre
Malgré une forte augmentation du budget, Ittre va se doter d’un réseau d’énergie thermique collectif. La commune espère trouver des subsides.
Publié le 19-03-2023 à 15h00 - Mis à jour le 19-03-2023 à 15h01
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Ce mardi 14 mars, le conseil communal a adopté à l’unanimité les conditions et le mode de passation du marché public concernant le déploiement d’un réseau d’énergie thermique collectif.
Le bourgmestre Christian Fayt (EPI) rappelle la teneur de ce projet: "Il va nous permettre de chauffer quatre bâtiments communaux. Ce système pourra fonctionner avec du combustible produit ici, à Ittre."
Si majorité et opposition s’accordent sur la beauté du projet, la minorité s’inquiète tout de même de la hausse des prix pour financer celui-ci. Claude Debrulle pour PACTE: "Je suis surpris par l’avis de la directrice financière qui rappelle que le crédit prévu en 2022 était de 322 000 € alors qu’aujourd’hui, nous sommes passés à 642 000 €. J’entends bien que les prix ont augmenté, mais du simple au double, il y a quelque chose que je ne comprends pas."
Fabienne Mollaert, échevine de l’Énergie (EPI), répond: "C’est malheureusement la réalité. Nous nous sommes calqués sur les prix remis à Braine-le-Château. Les montants inscrits dans le projet ont été actualisés en novembre, nous verrons les tarifs que nous rendront les soumissionnaires. Nous pouvons cependant compter sur un subside POLLEC de 249 834 €."
"À l’origine, le subside POLLEC représentait 80% de la somme totale"
La conseillère Pascale Carton, pour IC, réagit: "Si je ne me trompe pas dans les chiffres, ça veut dire que le subside va couvrir 47% du coût total. Ne pourrait-on pas envisager d’autres sources de subvention comme l’UREBA ?" L’échevine enchaîne: "Le problème, c’est que depuis que nous avons répondu à cet appel à projets, les prix ont explosé, mais les subsides n’ont pas suivi. À l’origine, le subside POLLEC représentait 80% de la somme totale des travaux. Mais, une fois que le cahier des charges sera adopté et l’entrepreneur désigne, nous pourrons aller chercher d’autres sources pour financer ce qui n’est pas subsidié par POLLEC."
Le bourgmestre espère un geste du gouvernement wallon
Christian Fayt ajoute qu’effectivement les prix ont augmenté comme c’est le cas dans d’autres projets menés par la commune: "Nous avons eu la même chose pour la ZIT par exemple. En fait, ce sont des appels à projets qui sont envoyés très vite aux communes. Nous essayons de réagir rapidement. Il est évident que quand nous avons vu que le budget de 322 000 € était subsidié à hauteur de 249 000 €, nous nous sommes dit"banco"! Maintenant, vu l’évolution des prix du marché, j’espère que le gouvernement wallon aura la même attitude qu’au niveau du PIMACI où l’aide financière est passée de 116 000 € à 469 000 € en raison de l’augmentation des prix et des travaux que nous réalisons en plus. J’espère aussi que les bureaux d’études, très spécialisés et peu nombreux sur le marché, proposeront des offres réalistes."
Le bourgmestre conclut: "Je pense que dans les circonstances actuelles, ce projet peut être perfectible. Nous pouvons voir si d’autres bâtiments peuvent y être ajoutés par la suite, si nous pouvons faire l’extension et avancer parce que c’est vraiment un très beau projet."