Ittre: un Jumétois prévenu d’attouchements lors d’un camp de jeunesse obtient la suspension du prononcé
Un encadrant reconnaît avoir touché le sexe d’un adolescent de 14 ans et lui avoir fait une proposition indécente. Il a été démis de ses fonctions.
Publié le 19-01-2023 à 06h41
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Le 17 juillet 2020, un habitant de Jumet qui était âgé de 22 ans à l’époque faisait partie des majeurs encadrant un camp de jeunesse, sur le territoire communal d’Ittre. Il s’était disputé ce soir-là avec d’autres membres de l’équipe d’encadrement, et avait donc décidé de rester un peu à l’écart. Un adolescent de 14 ans est venu près de lui, en fin de soirée, et ils ont parlé.
Le jeune était assez fatigué après les activités de la journée et il s’est un peu affalé sur son siège. L’adulte a posé sa main sur la cuisse de l’adolescent, puis est remonté jusqu’à toucher son sexe au-dessus des vêtements. Somnolant, l’ado lui a dit d’arrêter, mais l’autre a continué à le toucher.
La victime s’est alors levée en trouvant une excuse pour quitter les lieux. L’homme l’a rappelée et lui a proposé de lui faire une fellation. Et voyant la tête de l’adolescent, il lui a demandé de quoi il avait peur…
Le jeune s’est précipité dans la tente d’un de ses amis, à qui il a directement révélé ce qui venait de se passer. Dès le lendemain, l’adulte a été démis de ses fonctions et a quitté le camp.
La victime a expliqué par la suite que l’autre lui avait déjà fait quelques propositions, mais il avait pris cela pour une blague et n’y avait pas prêté attention. Mais après ces derniers faits, il a décidé de déposer plainte pour que cela n’arrive pas à d’autres, le camp accueillant des enfants à partir de 9 ans.
Il s’est dit « honteux » des gestes posés
"Avec le recul, évidemment que je pense que je n’aurais pas dû faire cela", a affirmé le Jumétois sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel, où il était poursuivi pour atteinte à l’intégrité sexuelle d’un mineur d’âge.
Son avocate a plaidé sur les fragilités personnelles de son client, qui n’a pas pu résister ce soir-là à une pulsion et veut à présent comprendre. Il a fait le nécessaire pour cela, en allant consulter un psychologue. Il n’avait jamais comparu devant un tribunal et est particulièrement honteux des faits qui lui sont reprochés, et qu’il ne conteste pas.
Dans son jugement, le tribunal pointe la gravité des faits mais aussi l’absence d’antécédents du prévenu et sa volonté d’amendement. Le jeune homme obtient la suspension du prononcé plaidée par son avocat, mais assortie de plusieurs conditions dont la poursuite du suivi thérapeutique déjà entamé, et l’obligation de se prêter à un suivi spécialisé pour les auteurs d’infraction à caractère sexuel.