Site Virginal Papers: la reconversion va prendre du temps
Le blocage est toujours total sur le site de Virginal Papers et la situation n’est visiblement pas près d’être réglée tant il y a des soucis.
Publié le 18-02-2022 à 07h43
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À la mi-décembre, la police et l'auditorat du travail descendaient sur le site des anciennes papeteries de Virginal. Une action intervenue à la suite de la publication d'un reportage du magazine Médor qui faisait état de la présence de travailleurs originaires d'Europe de l'Est en train de démonter des installations qui contenaient de l'amiante. Plus de deux mois après les faits, le blocage est toujours complet comme l'a expliqué le ministre Borsus, interrogé par André Antoine au Parlement wallon. "Il faut savoir que c'est l'auditorat du travail qui gère le dossier mais aucun délai de mise en conformité n'a été fixé. Et tant que la caution visant à payer les dettes salariales n'est pas payée, ce sera encore le cas."
Concrètement, l'interdiction de chantier reste une réalité même si l'acheteur des machines conteste les faits qui lui sont reprochés par l'auditorat du travail. "Tout ceci bloque le processus, tant pour la reprise des travaux et l'évacuation définitive des machines pour libérer le site que pour la mise en œuvre de sa cession au repreneur intéressé." L'acheteur des machines s'exposait pourtant à des amendes s'il ne libérait pas le site pour le 31 janvier au plus tard, ce qui n'est effectivement pas le cas. "La Région compte faire appliquer la convention de maintien sur site et réclamer les pénalités", précise le ministre Borsus.
Un blocage pour plusieurs mois encore
En attendant, les scellés sont maintenus sur le site pour le démantèlement des machines et leur évacuation. "Aucune date de reprise des travaux n'est fixée à ce jour tant que la situation n'évolue pas. Cette situation bloquée et peu courante est extrêmement gênante pour tout le monde et ralentit les projets de cession et de réhabilitation du site."
De son côté, André Antoine dépeint un tableau plutôt sombre qui "ne laisse guère d'espoir de solution dans un délai rapproché. Sur ces deux dernières années, on note la dissolution de Virginal Papers par faillite, la pollution par l'amiante, l'infraction à la législation sociale, l'interdiction d'accès au chantier, la désillusion du repreneur ou encore la confusion de la situation. C'est une catastrophe pour celles et ceux qui espéraient la renaissance d'un projet industriel sur le site. J'ai le sentiment que le blocage va perdurer encore de très longs mois".