Virginal Papers (Ittre): des sanctions à prévoir
Les machines et équipements doivent être évacués du site, sinon le nouvel acheteur de ces derniers s’expose à des sanctions journalières.
Publié le 21-01-2022 à 07h04
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Il y a un peu plus d'un mois, mi-décembre, la police et l'auditorat du travail descendaient sur le site industriel des anciennes papeteries de Virginal. Une action qui est intervenue au lendemain de la publication d'un reportage par le magazine Médor qui faisait état de la présence de travailleurs originaires d'Europe de l'Est en train de démonter des installations qui contenaient de l'amiante. "Cette descente a dévoilé les conditions dans lesquelles opéraient les travailleurs. Outre la présence d'amiante, les 29 travailleurs recevaient un salaire quasi dérisoire: 800€ par mois pour des prestations de 70 heures par semaine. L'auditorat du travail a donc mis les scellés", explique le député André Antoine (cdH). Ce dernier vient d'interpeller le ministre Willy Borsus afin de faire le point sur la situation. Ses questions: "Quelle est la responsabilité éventuelle de la Sogepa dans ce fiasco social? Quel est le calendrier de cette opération de nettoyage et quelles garanties supplémentaires avez-vous exigées afin d'éviter à l'avenir de pareilles mésaventures?"
Après un bref rappel des faits, le ministre Borsus est entré dans le vif du sujet, écartant d'emblée l'implication de la Sogepa. "Ce qui est reproché à l'acheteur des machines et la société qui l'emploie ne concerne en aucune manière la Région wallonne, ni son mandataire, la Sogepa. L'auditorat du travail n'a d'ailleurs rien retenu contre eux. La Sogepa n'a pas de retour et n'intervient pas dans les accords de l'auditorat du travail et les différentes sociétés impliquées."
Des sanctions prévues
Bien évidemment, ce qui s'est passé à Virginal Papers ne peut rester impuni et le ministre wallon de l'Économie a tenu à le faire savoir. "Les machines et les équipements doivent être évacués pour la fin du mois de janvier. À défaut, le nouvel acheteur des machines s'expose à des pénalités journalières." Willy Borsus a précisé néanmoins qu'il est peu probable que ce calendrier soit respecté, la faute aux importants retards encourus ces dernières semaines. "D'après mes informations, le travail n'a pas encore repris sur le site. La Sogepa a demandé que les sociétés actives dans le cadre de ces travaux respectent la législation en matière de sécurité, de bien-être au travail ou encore de lois sociales. Néanmoins, elle n'est nullement impliquée dans les travaux de démantèlement des machines." Willy Borsus a ajouté que les sociétés concernées doivent se mettre en parfaite conformité avant de pouvoir reprendre, le cas échéant, les travaux. Ou alors elles devront être remplacées par d'autres intervenants.
La réponse a satisfait André Antoine qui espère que "la Sogepa brandira la menace des pénalités", au besoin "les appliquera pour libérer au plus vite le site pour qu'une nouvelle activité puisse s'y développer".