Une pièce hommage à Louis Jouvet, le maître
La Valette ouvre sa saison avec une création, portrait de l’immense artiste qu’était Louis Jouvet. Du 7 octobre au 31 octobre.
Publié le 07-10-2021 à 07h48
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Écrite pour le théâtre par Brigitte Jaques-Wajeman, Elvire Jouvet 40 nous fait vivre une répétition lors d'une master class avec le professeur Louis Jouvet. Rien n'est romancé. Le texte est constitué des notes prises au cours de Louis Jouvet entre février et septembre 1940 dans sa classe du Conservatoire de Paris. Et c'est avant tout une pièce sur la notion de transmission. Un sujet qui a parlé à Michel Wright, le metteur en scène de la pièce.
Michel Wright, vous êtes vous-même professeur d’art dramatique. Est-ce cela qui a motivé votre envie de monter la pièce?
Oui et non. Je trouve que c’est plutôt une pièce d’utilité publique. Parce qu’on a tous été des apprentis un jour et qu’on est tous des «profs» à un moment donné, même parfois de ses propres enfants, à qui on essaie de transmettre. Bref, je trouve que bien au-delà de l’acte d’enseigner, qui me concerne effectivement un peu plus, la notion de transmission est quelque chose d’universel. Et nos enfants, nos élèves, étudiants ou apprentis subissent cette transmission dans le but de faire d’eux des hommes ou des femmes plus riches et qui perpétueront cette transmission.
C’est Nicolas Fautré, lui-même professeur au Conservatoire de Bruxelles, qui a été choisi pour le rôle…
Oui, c’était une évidence. Il a le physique, la technique et la rigueur d’un Jouvet. C’est quelqu’un d’exceptionnel. Tout comme la jeune Laura Fautré qui est remarquable.
Louis Jouvet, tel que vous le décrivez, apparaît comme un professeur plutôt austère…
Jouvet était un maître. Ses qualités pédagogiques peuvent être remises en question, sa méthode peut même apparaître comme «violente» aujourd’hui. Mais jusqu’où peut-on pousser l’apprentissage pour arriver à la quintessence de l’art?
Louis Jouvet n’est-il pas un acteur un peu oublié?
Il a surtout marqué les années 30 à 50 au cinéma. Mais on connaît peu son message de professeur.
La pièce dévoilera la partie habituellement invisible du travail de répétition. L’idée de la représentation sera celle-là: un spectacle ou le spectateur devient lui-même un étudiant assistant à une master class. Une scène est en répétition à la Valette qui sera transformée en classe du Conservatoire de Paris.
Au Théâtre de la Valette, à Ittre, du 7 au 31 octobre. Avec Laura Fautré, Nicolas Pirson et Luca Cruz. Mise en scène de Michel Wright. Chorégraphie de Marie Martinez. www.lavalette.be