«Fumée blanche au Théâtre de la Valette»
Le sourire est revenu à Ittre où le Théâtre de la Valette a appris qu’il pourrait poursuivre sa saison. La ministre Linard a entendu son SOS.
Publié le 23-09-2021 à 07h23
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La bonne nouvelle est venue du cabinet de la ministre Écolo Bénédicte Linard ce mardi soir: elle propose au Théâtre de la Valette une convention de deux ans, 75 000€ pour 2022 et 75 000€ pour 2023, «accompagnée de balises claires pour accompagner le théâtre et renforcer son ancrage local».
«C'est clairement insuffisant et nous allons devoir nous mettre à la recherche d'autres sources de financement, réagit Michel Wright, le directeur du Théâtre de la Valette. Mais on ne va pas bouder notre plaisir. La fumée est blanche! C'est une vraie bouée de secours. Nous sommes déjà assurés qu'il y aura un théâtre la saison prochaine.»
Après des mois de galère, le renouvellement complet de son conseil d’administration, une mise à jour de la comptabilité et des demandes répétées de subsides depuis la fin de son contrat-programme en 2017, le directeur du petit théâtre aux champs n’y croyait plus beaucoup. Une dernière réunion avec l’administration de la ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles jeudi dernier, le 16 septembre, semblait s’être soldée par un échec. Michel Wright en était sorti amer et déçu.
«J’avais vraiment fini par me résoudre à jeter le gant. Pour moi, on avait tout tenté. J’ai rédigé une lettre adressée à la ministre, lui expliquant que notre sort était entre ses mains et qu’elle était la seule à pouvoir encore intervenir positivement pour sauver la Valette. Je ne sais pas si c’est cette lettre qui a finalement emporté l’adhésion de la ministre ou si c’est le remue-ménage des proches des instances de la Valette auprès des politiques de tous horizons, mais j’ai reçu un appel inespéré de la ministre mardi soir pour m’annoncer la bonne nouvelle. Finalement, la réunion de jeudi avec son administration a porté ses fruits. Je pense qu’ils ont entendu nos arguments et qu’ils les ont fait remonter auprès du cabinet de la ministre.
Nous sommes disposés à nous conformer au mieux à ce que contiendra cette convention en termes d’exigences. je pense qu’ils nous demanderont de faire moins de créations et d’accueillir plus de spectacles.»
Le théâtre qui, très prudemment, n'avait annoncé qu'une demi-saison faute de ressources va donc enfin pouvoir lever le voile sur ce qui se jouera sur la petite scène d'Ittre à partir de février 2022. «Je n'ai rien signé mais nous avons des engagements moraux avec des artistes. Promis, on ne tardera pas à communiquer le programme», sourit Michel Wright.