2.500 tonnes de déchets causés par les inondations
L’incinérateur de Virginal est déjà au maximum de sa capacité. Il est impossible pour l’intercommunale inBW d’y brûler davantage de déchets. 2 500 tonnes de déchets ont été causés par les inondations.
Publié le 28-08-2021 à 07h00
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Depuis les inondations, l'incinérateur de Virginal tourne à plein régime. «C'est vrai. Mais il tournait déjà à plein régime avant», corrige d'emblée Étienne Offergeld, qui dirige le département déchets de l'intercommunale inBW.
En Brabant wallon, entre 2 000 et 2 500 tonnes de déchets sont venues s'ajouter au flux habituel à la suite des inondations de la mi-juillet. «Cela peut paraître peu comme cela, surtout en regard des 155 000 tonnes de déchets causés par les inondations en Wallonie et surtout dans la province de Liège, mais cela fait tout de même 400 conteneurs tels que ceux que nous utilisons dans nos recyparcs.»
Six semaines après ces inondations historiques, l'essentiel des déchets a pu être incinéré. «Nous avons dû arrêter de prendre des déchets venant d'ailleurs. Les déchets ménagers de la province du Luxembourg sont en partie incinérés chez nous vu qu'il n'y a pas d'incinérateurs là-bas. Nous avons dû leur indiquer qu'on ne pouvait pas les prendre. Pareil pour les déchets en provenance des entreprises que nous prenons en complément des ordures ménagères. On a dû arrêter. On va probablement pouvoir reprendre les ordures ménagères du Luxembourg dans les prochains jours.»
L'incinérateur de Virginal pourra-t-il, dès lors qu'il a digéré les 2 500 tonnes de déchets brabançons, donner un coup de main pour faire disparaître en fumée les montagnes de déchets qui ont vu le jour en région liégeoise? «Ce n'est pas aussi simple», craint Étienne Offergeld, qui est aussi président de la Copidec (Conférence permanente des intercommunales wallonnes de gestion des déchets).
«Tout le monde travaille 24 h sur 24, 7 jours sur 7»
«Si on prend des déchets des inondations de Liège (à Virginal), on ne pourra plus prendre les ordures ménagères du Luxembourg qui devront aller ailleurs. C'est pourquoi nous menons une réflexion globale avec tous les incinérateurs, publics et privés, de Belgique et même de pays limitrophes. Une chose est sûre: il ne sera pas possible d'éliminer tous les déchets des inondations dans les unités de valorisation énergétique. Tous les incinérateurs de Belgique fonctionnent déjà au maximum de leur capacité. On tourne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il est impossible de faire plus.»
Et tous les responsables croisent les doigts pour qu’aucun pépin technique ne vienne rendre le problème de l’élimination des déchets encore plus insoluble.
Pour Étienne Offergeld, le gouvernement wallon va devoir envisager d’autres solutions pour traiter les 155 000 tonnes de déchets: mise en décharge, exportation, création de nouveaux sites de stockage… Le recyclage, déjà peu aisé aux premiers jours suivant les inondations, devient quasiment impossible quand les déchets sont entassés sur des sites de stockage improvisés.