Le projet d’extension de la maison communale d'Ittre continue de faire débat
L’opposition estime que le coût du projet, 750 000€, est trop important. Elle déplore également l’absence d’enquête publique.
Publié le 23-04-2021 à 07h11
Cela fait maintenant, une bonne dizaine d'années que l'ancien bureau de poste d'Ittre, situé juste à côté de l'actuelle Maison communale, est laissé à l'abandon. Que faire donc de ce bâtiment? Et s'il servait d'extension à la maison communale? Voilà le projet porté par la majorité. Mais ce projet ne fait pas l'unanimité. L'opposition (IC et PA) dénonce le coût de l'investissement, à savoir 750 000€. «Nous rappelons que la salle Planchette, récemment rénovée, lumineuse et de plain-pied, donc parfaitement accessible, pourrait être utilisée pour les conseils communaux et les mariages. Pourquoi ce coût exorbitant alors qu'existe une autre possibilité, plus économe et à portée de main? Il n'y a aucune réflexion sur l'avenir du travail en présentiel de la part du collège alors que la majorité des nouveaux bureaux ne seront occupés qu'à temps partiel.»
De son côté, le bourgmestre, Christian Fayt, ne voit pas les choses de la même manière. «Au précédent PIC (plan d'investissement communal), nous avions une estimation du projet autour des 600 000€ HTVA, dont près de 280 000€ subsidiés par la Région wallonne. Si on ne le fait pas, on perd cette somme cette fois-ci mais également pour le prochain PIC. Le projet est estimé aujourd'hui à 750 000€ dont 273 000€ de subsides. Il reste donc 477 000€ pour la Commune avec un emprunt sur 20 ans, ce qui revient à 3,50€ par habitant. Est-ce trop payer pour que le personnel communal et celui du CPAS travaillent dans des bonnes conditions? Est-ce trop payer pour que les personnes à mobilité réduite puissent enfin avoir accès aux services communaux?»
L'opposition pointe également l'aspect isolation du bâtiment qui n'aurait pas été pris en compte. Réponse du bourgmestre: «Selon l'architecte, 80 % des déperditions de chaleur viennent de la toiture. Comme il s'agit d'une vieille maison avec de gros murs, il a estimé qu'on pouvait s'en passer pour les murs et s'occuper uniquement de la toiture. Mais l'isolation est bien prévue et si jamais, rien n'empêche d'encore le faire après».
Dernier grief, et non des moindres: l'absence d'enquête publique permettant à la population de s'exprimer. L'opposition fait valoir que «le permis est octroyé par la Région wallonne qui décide ou non d'une enquête publique pour le dossier. L'enquête peut aussi être demandée par le collège communal. Il ne l'a pas fait et empêche donc la population de participer à ce projet».
Réponse du bourgmestre: «Pour le Centre sportif de Virginal, la crèche de Virginal et la crèche d'Ittre, il n'y a pas eu d'enquête publique et cela n'a pas posé de problème. Ce n'est pas obligatoire et c'est le fonctionnaire délégué, qui connaît son travail, qui décide de l'utilité ou non d'en faire une».
Le dossier se trouve actuellement entre les mains de l’inBW et l’entrepreneur devrait être désigné pour la fin de l’année.