NLMK serait bien responsable de la pollution du canal Charleroi - Bruxelles
La ministre wallonne de l’Environnement l’a affirmé en commission ce mardi suite à plusieurs interpellations.
Publié le 31-03-2021 à 06h40
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Il y a une bonne dizaine de jours, une importante pollution aux hydrocarbures était constatée sur le canal Bruxelles-Charleroi entre Ittre et Clabecq. Une pollution spectaculaire qui a rapidement suscité de nombreuses questions. La première: qui est responsable?
Dans un premier temps, les soupçons se sont tournés vers la société NLMK, située à quelques encablures du site, mais ces derniers s'en sont défendus, arguant qu'il s'agissait peut-être d'un bateau qui avait coulé et qui aurait ensuite pollué leur système. Ce mardi, en commission environnement, la ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier, est revenue sur la situation suite à une interpellation des députés Laurent Heyvaert (Écolo) et André Antoine (cdH). Et sa réponse est plutôt claire: «De nouveaux contrôles ont été effectués le 24 mars et d'après les informations dont nous disposons, la cause probable de cette pollution viendrait d'une défaillance de l'unité de traitement des huiles issues du processus de production. Suite à ce contrôle, la société s'est engagée à tout mettre en œuvre et à collaborer dans la gestion de cette pollution».
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La ministre Tellier a également fait le point sur les dégâts au niveau de la faune et de la flore aux abords du canal. «La faune piscicole n'a pas été affectée. Plusieurs oiseaux mazoutés sont effectivement décédés mais il y en a moins de dix. Les autres ont été transférés vers le centre Birds Bay à Ottignies pour être soignés avant d'être transférés vers des centres spécialisés. Enfin, en ce qui concerne la flore, selon nos informations, il n'y a pas de problème et on ne trouve pas d'espèces protégées sur les berges du canal.»
Pour André Antoine, la réponse de la ministre, qui incrimine donc directement la société NLMK, pose question quant à l'attitude de cette dernière. «Dans un premier temps, NLMK a reporté la responsabilité sur un batelier mais je ne peux pas accepter qu'une société de cette importance désigne un autre coupable alors que sa responsabilité a été épinglée. Je propose que l'on contrôle l'ensemble des installations de NLMK afin de vérifier qu'il n'y a pas d'autres causes potentielles.» Une demande qui a été entendue par la ministre. En attendant, il faudra encore du temps, on parle de plusieurs mois, avant que le canal retrouve son aspect normal et que la pollution appartienne totalement au passé.