Ittre dit non à la taxe kilométrique bruxelloise
Le conseil communal d’Ittre a approuvé mardi dernier une motion pour dire son opposition au projet de réforme fiscale Smartmove (taxe kilométrique) du gouvernement bruxellois.
Publié le 02-02-2021 à 07h36
«Il n’est pas normal que les Wallons et en particulier les Ittrois doivent commencer à payer pour circuler dans Bruxelles, explique le bourgmestre, Christian Fayt. On a calculé: un navetteur wallon qui parcourt en moyenne 30 km par jour dans la région bruxelloise, aux heures de pointe du matin et du soir, à bord d’une voiture de 10 chevaux fiscaux, devra s’acquitter d’une taxe de 1 200€ par an, ce qui n’est pas négligeable.»
Le texte de la motion indique qu'il est «inacceptable de renvoyer la facture à une partie des navetteurs, aux PME et aux indépendants des autres régions, d'autant plus dans le contexte de crise sanitaire».
Parmi les autres arguments avancés, Ittre précise que la Wallonie contribue déjà à hauteur de 19 millions d’euros par an de dotation à la Région bruxelloise pour ses navetteurs, qu’aucune alternative sérieuse à la voiture individuelle n’a été mise en place et n’a même été envisagée, et qu’il aurait été préférable que la Région de Bruxelles-Capitale se concerte préalablement avec les autres Régions, directement impactées.
Claude Debrulle (Pacte, opposition) a proposé un amendement demandant «de comprendre que la congestion de Bruxelles est un réel problème et que la Région ne peut pas régler ça toute seule, mais aussi que le gouvernement wallon soit sensible à la problématique en essayant de concilier les intérêts respectifs des Bruxellois et des navetteurs wallons, en valorisant les transports en commun, les parkings de dissuasion ou encore la mobilité douce».
L’amendement de Claude Debrulle a été rejeté par la majorité EPI-MR.
La motion a finalement été adoptée: 10 oui, 2 non, 5 abstentions.