Christian Fayt, bourgmestre d’Ittre: "On ne peut plus compter seulement sur NLMK"
Le bourgmestre d’Ittre espère que 2021 sera placée sous le signe de la protection et il mettra tout en œuvre pour lutter contre la fracture numérique.
Publié le 31-12-2020 à 07h03
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Christian Fayt, la gestion et la vie de la commune ont-elles été modifiées par la crise?
Évidemment. En interne, on est passé en télétravail, et on s’est adapté à une situation inconnue jusqu’alors, avec des fermetures des écoles maternelles, la fermeture du service Travaux durant quinze jours, ça n’a pas été facile à gérer. Au niveau externe, on a eu beaucoup moins de relations avec la population, à cause du confinement et du fait que les festivités ont été annulées. Malgré tout, on a développé une communication via les réseaux sociaux, pour tenir les citoyens informés des différentes décisions, et obtenir un retour de leur part.
Quels sont les grands espoirs d’Ittre pour l’année prochaine?
Que les gens redeviennent comme avant, que cette convivialité qui existait à Ittre puisse revenir très vite, qu’on se retrouve, qu’on remette en place ce qui faisait le charme du village, avec ses associations et ses festivités. N’oublions pas que nous avons trois homes, avec beaucoup de personnes qui, je l’espère, pourront revoir leur famille.
Avez-vous des craintes pour 2021?
Il y a la crainte d’une troisième vague, de s’enfoncer dans un pessimisme, avec des gens qui deviennent dépressifs ou qui tombent en burn-out. Au niveau du CPAS, il y a beaucoup plus de demandes qui arrivent. Il faut essayer, ensemble, de ne laisser personne au bord du chemin.
Quel projet vous tient à cœur pour l’année qui arrive?
On a eu beaucoup de soucis avec deux entreprises, les papeteries de Virginal qui ont fermé, et NLMK qui a restructuré. On doit commencer à mettre en place de nouvelles perspectives pour Ittre. À ce sujet, avec la Région wallonne, l’inBW et la Sogepa, on va essayer de recréer une certaine dynamique au niveau communal. On doit avoir beaucoup d’espoir à ce sujet car pour qu’une commune vive, il faut des rentrées financières. On ne peut plus compter uniquement sur NLMK.
À quoi prêterez-vous particulièrement attention en 2021?
On sera très attentif à l’avenir de l’incinérateur de Virginal. Parce que ça représente des emplois chez nous. Puis, juste à côté, il y a 30 hectares de terrains qui appartiennent à la Région wallonne, et où on voudrait développer une zone de produits agricoles, horticoles et issus d’algues, qui pourraient être produits grâce à la chaleur provenant de l’incinérateur.
Quid de l’environnement?
Il y a bien sûr le développement des zones d’immersion temporaire, qui doivent protéger la population. Et surtout, on veillera à les combiner avec la biodiversité. On voudrait aussi créer une réserve naturelle entre Ittre, Tubize et Oisquercq.
Un message particulier à adresser à vos concitoyens?
Il faut rester solidaire, penser à son voisin, à sa voisine, aux personnes âgées, aux enfants, et surtout aux personnes qui devront sans doute continuer à s’engager au niveau médical.
Quel événement de 2020 vous a le plus marqué?
Ittre a été la première Commune du Brabant wallon à distribuer les masques. On les a reçus, et le lendemain matin, malgré la pluie, nous étions plus de 60 personnes à distribuer les masques. Les gens étaient heureux de pouvoir rendre service, et pour moi, ça a été le plus beau moment de 2020. Voilà pour terminer sur une note positive…