À terme, l’incinérateur de l’inBW devra s’ouvrir au privé
Pour traiter des déchets industriels, l’inBW doit s’allier au privé. Denuo s’étonne que l’inBW n’ait pas encore pris cet engagement.
Publié le 03-07-2020 à 05h01
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En rénovant les deux fours de son incinérateur de Virginal (Ittre), l’inBW va-t-elle devoir s’ouvrir au privé?
Mercredi, le conseil d’administration a décidé (majorité MR-PS, contre opposition Écolo-cdH et l’abstention d’un des deux administrateurs humanistes) de rénover aussi le deuxième four de l’unité de valorisation énergétique (nos éditions du 1er et du 2 juillet). De quoi permettre à l’inBW de continuer d’exploiter les deux fours de son incinérateur jusqu’en 2038, échéance de son permis d’environnement.
Et même si la quantité de déchets ménagers à incinérer est appelée à diminuer dans les années à venir, l’intercommunale souligne avoir besoin de deux fours pour assurer leur traitement.
Davantage de déchets industriels banals seront incinérés à Virginal
Toutefois, maintenir les deux fours devrait libérer des capacités d’incinération pour les déchets industriels banals de façon pérenne et non plus occasionnelle comme maintenant.
Cela va obliger l’inBW à mettre en place un partenariat public-privé comme le veut le décret wallon relatif aux déchets.
C'est pourquoi, Denuo, fédération des entreprises actives dans le traitement et le recyclage des déchets (anciennement Go4circle), s'étonne qu'aucun engagement formel n'ait encore été pris en ce sens par l'inBW. «Nous avons des contacts informels. Mais il aurait été plus sain que lors de la réunion du conseil d'administration, cet engagement soit déjà pris avec des industriels, avance Cédric Slegers, de Denuo. Maintenant, on attend que l'inBW officialise la chose et lance un marché public pour s'ouvrir au privé.» Cela peut se faire sous la forme d'une intercommunale mixte ou d'une filiale de gestion, dit-il.
Et cela devrait déjà être fait, selon Denuo, qui considère que la capacité d’incinération des déchets industriels banals est déjà pérenne à Virginal.
Du côté de l’inBW, son directeur, Baudouin le Hardy de Beaulieu, assure que la porte à un éventuel partenariat n’est pas fermée.
«C’est encore trop tôt»
«Le secteur privé nous reproche beaucoup de ne pas conclure de contrats avec lui. Mais actuellement, la demande est telle pour le traitement des déchets ménagers que nous ne pouvons pas garantir aux industriels des capacités d’incinération permanentes et donc organiser des contrats avec eux. On annonce une baisse des quantités de déchets ménagers à incinérer, mais il est encore trop tôt pour connaître quelle capacité cela dégagera pour des déchets industriels banals. En tout cas, on respectera nos obligations légales en la matière.»