«Où est l’urgence climatique?»
Sonia De Vos, présidente d’Ittre en Transition, a interpellé le collège communal à propos du climat.
Publié le 29-11-2019 à 06h26
Lors du dernier conseil communal d'Ittre, Sonia De Vos, présidente d'Ittre en Transition, a interpellé le collège sur l'urgence climatique. «Beaucoup d'initiatives citoyennes s'inscrivent déjà dans ce processus de la transition comme le repair café, le Café Truc, le SEL, le Jeudi Bar, Ittre en Transition, Equinoa, Energ'Ittre. Plusieurs initiatives associatives vont également dans ce sens: Un dimanche sans voitures, la fête de la Saint-Rémy. Par contre, au niveau de la commune, il manque des objectifs clairs et rassembleurs», a-t-elle indiqué, ajoutant n'avoir pas trouvé, dans le programme stratégique transversal (PST) 2018-2024 de la majorité, «le sentiment d'une quelconque urgence, une référence à la diminution des émissions de gaz à effet de serre, des objectifs avec des actions à entreprendre pour réduire ces émissions, ou encore des indicateurs qui baliseraient la réalisation des objectifs.»
Ittre en Transition, par la voix de sa présidente, a donc demandé au collège de marquer cette urgence de manière plus significative. «Nous vous demandons de prendre acte que l'urgence est à nos portes et de réorganiser sans plus attendre et de manière drastique les priorités de la commune. Nous ne sommes plus à l'ère des affaires courantes, ni de la gestion en bon père de famille. Nous sommes à l'ère des changements et c'est l'affaire de tous. L'argument du manque d'argent ne peut être invoqué: il est prouvé que l'immobilisme est plus coûteux que les investissements, qu'aller de l'avant est rentable, et surtout nombre d'actions ne coûtent rien ou même permettent d'économiser beaucoup.»
Pour Sonia de Vos, trois domaines sont particulièrement visés: l'énergie, la mobilité et l'alimentation. «Au niveau de l'énergie, il est important de réaliser le plan énergie-climat: isoler les maisons, réduire les consommations fossiles et augmenter de manière considérable les énergies renouvelables. Pour la mobilité, nous nous devons d'augmenter la part de la mobilité douce: piéton, vélo, transports en commun, covoiturage, voitures partagées, soutenir le passage à l'électrique. Enfin, en ce qui concerne l'alimentation et l'agriculture, nous devons nous déclarer commune sans pesticides, soutenir nos agriculteurs dans leur conversion vers le bio, acheter bio, naturel et local au niveau de l'administration communale, arrêter le gaspillage, transformer le contenu de notre assiette…»