Le matériel de Virginal Paper est mis aux enchères
Plus de 300 lots: machines, appareils, simple matériel. Cette vente pourrait sonner le glas des derniers espoirs de reprise.
Publié le 02-08-2019 à 06h45
Mauvaise nouvelle pour les anciens travailleurs de Virginal Paper à Ittre. Bien que la société ait été déclarée en faillite en mai dernier par le tribunal de commerce de Nivelles, certains d’entre eux croyaient encore à une reprise. Mais au contraire d’Idem Papers, son prédécesseur, l’entreprise papetière basée à Ittre ne devrait plus être sauvée du naufrage.
Car près de 300 machines, du matériel et des appareils divers sont actuellement mis en vente sur le site www.clicpublic.be, spécialisé dans la vente aux enchères d'actifs d'origine judiciaire, sur base de la décision d'un curateur. Une vente aux enchères qui sonne le glas des tout derniers espoirs.
«C'est la fin de tout, c'est la fin de la papeterie, c'est fini maintenant qu'on liquide les machines, a déclaré Philippe De Ridder qui gère la cellule de reconversion des travailleurs, à nos confrères de la RTBF. Pour nous, c'est de nouveau de la tristesse.»
Des nettoyeurs haute pression, des bennes basculantes, des disqueuses, des containers, des échafaudages, des chariots, de la corde et même des boîtes à outils sont désormais à la disposition du plus offrant pour une dizaine de jours encore.
Pour des prix qui oscillent entre quelques centaines d’euros pour les plus gros lots et quelques dizaines seulement pour les plus petits outils. De quoi rajouter quelques moyens à la curatelle pour payer les créanciers et éventuellement indemniser les travailleurs. Mais cela risque d’être trop juste.
Car il n'est en aucun cas question de la vente des gros outils de production. «Ceux-ci appartenaient à des investisseurs français et Virginal Paper ne faisait que les louer», précise Christian Fayt, bourgmestre d'Ittre.
Penser à la reconversion
Préférant se montrer prudent face à la fin supposée de ces espoirs de reprise, Christian Fayt, évoque les solutions pour l'avenir. «La solution n° 1, et celle qui sera toujours privilégiée, c'est la reprise éventuelle de la société. Tant que c'est sous curatelle, c'est toujours envisageable. Par contre, si on parle de reconversion, l'un des seuls avantages de la situation actuelle, c'est que le site (NDLR: 16 hectares en zone industrielle le long du canal Charleroi-Bruxelles)est désormais propriété de la Région wallonne. Ce qui nous donne plus de liberté, car ce n'était pas le cas lors de la faillite d'Idem Papers.»
En cas de reconversion avérée, l’avenir du site sera donc entre les mains de la Région. Et non plus d’un privé.