Prolonger l’incinérateur pour pouvoir y investir sans crainte
L’incinérateur de Virginal dispose d’un permis jusqu’en 2026. L’inBW voudrait le prolonger, pour pouvoir investir sereinement.
Publié le 08-06-2018 à 06h00
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L'incinérateur d'Ittre dispose d'un permis l'autorisant à continuer ses activités jusqu'en 2026. Pourtant, inBW, qui gère cet incinérateur, vient de demander un nouveau permis pour ses installations ittroises. Un permis qui l'autoriserait à poursuivre ses activités sans grand changement. Pourquoi l'intercommunale veut-elle anticiper la fin du permis de huit années? Pour pouvoir investir sans crainte: «Nous avons plusieurs projets à l'étude, notamment sur l'utilisation de la chaleur produite par l'incinérateur pour chauffer des bâtiments. Mais il s'agit d'investissements lourds dont le retour sur investissements dépasse la durée du permis d'environnement en cours, explique le directeur d'exploitation de l'incinérateur d'Ittre, Laurent Mafa. Nous voulons donc pouvoir compter sur un permis qui nous mène plus loin que 2026 pour pouvoir faire ces investissements.»
Si l'incinérateur de Virginal n'obtient pas de nouveau permis, ses activités ne seront pas menacées à court terme. «Nous pourrons continuer jusqu'en 2026. Mais nos investissements se limiteraient à ceux nécessaires pour le bon fonctionnement de l'incinérateur.»
Que le nouveau permis soit obtenu ou non, le quotidien des riverains de l’incinérateur ne changera pas. Le même charroi se dirigera toujours vers l’unité de valorisation énergétique. Si la demande de permis indique que la quantité de déchets incinérés passera de 116 000 tonnes par an à 1,1 million de gigajoules par an, Laurent Mafa assure que cela devrait correspondre au même volume.
La demande de permis d’environnement sera soumise à l’enquête publique du 14 juin au 13 juillet. Elle est consultable à la Commune d’Ittre, pendant les heures de service. Les Communes de Braine-le-Château, Braine-le-Comte, Rebecq et Tubize organisent aussi une enquête publique.
Bientôt une unité de biométhanisation
L’intercommunale inBW étudie actuellement la possibilité d’installer une unité de biométhanisation à Virginal, sur le site de l’incinérateur. Le plan wallon des déchets prévoit en effet trois unités de biométhanisation. Si deux d’entre elles sont déjà localisées, à Liège et dans le Luxembourg, la troisième doit encore être désignée.
Si Virginal devait être choisi, une demande de permis spécifique devrait évidemment être faite. L’actuelle enquête publique n’a rien à voir avec ce dossier.