Presque 30 ans d’une carrière riche et variée à la Valette

Et son petit théâtre, – fondé dans une grange suite à la provocation d’un ami qui l’avait traité de fainéant parce qu’il ne jouait plus depuis deux ans -, n’a jamais eu d’autre ambition que celle de divertir, au sens noble du terme.

Incroyablement doué d’empathie pour son public, Léonil Mc Cormick avait instauré une complicité rare avec lui. Ses relations avec les artistes se nouaient aussi sur le mode de la convivialité.

Et de grands noms sont passés par la Valette: Jacques Lippe, Jacqueline Bir, Fabrizio Rongione, Jean-Claude Frison, Frédéric Latin, Paul Roland, Nicole Valberg… et même la charmante Virginie Efira, y a fait ses premiers pas sur scène en 2005 avant de devenir la coqueluche de l’Hexagone.

Beaucoup étaient devenus des amis et revenaient à la Valette. «On a eu plus de chouette que de cons…», conclut Léonil Mc Cormick cherchant du regard l'approbation de son double, Jacqueline Dekelver, fidèle collaboratrice et bénévole depuis 29 ans, sans qui rien n'aurait été possible.

L'artiste se souvient aussi de quelques moments forts comme le jour où il a joué Gustave et Alexandre à Chicago, sa ville natale, qui l'a fait citoyen d'honneur.

Le plaisir et rien que ça

«Dans mon métier, je n'ai eu que des moments de bonheur et de plaisir. Je ne retiens que des souvenirs agréables», affirme-t-il.

Sa capacité de résilience a cependant peut-être atteint sa limite, cette fois. Il y a quelques jours, la mort de Johnny Hallyday l’a terriblement touché. Lui qui avait vu le rockeur des dizaines de fois en concert, a soudainement réalisé que personne n’est immortel. Et qu’il était peut-être temps de passer à autre chose. Ses petits-enfants n’attendent que ça. Et si d’aventure de nouvelles opportunités de jouer se présentaient ailleurs, l’artiste ne dira pas non…