Démission du nouveau directeur de la Valette: un silence qui en dit long
Benoît Strulus, aura tenu le temps d’une grossesse. Après neuf mois, il a remis sa démission de directeur artistique de la Valette.
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Publié le 25-01-2017 à 05h00
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Benoît Strulus, éphémère jeune directeur artistique du théâtre de la Valette, a profité de l'assemblée générale du Petit Théâtre d'Ittre ce lundi soir pour remettre sa démission. Les quinze jours de préavis ont été exécutés. C'est un départ sans retour. «Vous pouvez me joindre par mail. Je ne travaille plus pour le théâtre de la Valette…» annonce le message d'accueil de son GSM.
Le dynamique jeune comédien (30 ans) qui devait signer le renouveau du petit théâtre aux champs qu’il connaît comme sa poche depuis dix ans, a claqué la porte. Sans souhaiter donner d’explications publiquement. D’autant qu’il joue encore à la Valette pour trois semaines, dans une pièce écrite par jacques De Decker et mise en scène par Léonil Mc Cormick (!).
Un silence qui laisse sous-entendre des tensions au sein de la maison. Rebelote, diront certains. Car la Valette avait déjà connu il y a quelques années, le départ inopiné d'un autre comédien pressenti pour reprendre les rênes de la Valette: Bernard D'Oultremont. «Rien de comparable», assure Jacques De Decker, président du CA, pourtant bien ennuyé à l'heure de dire ce qui a poussé Benoît Strulus à jeter le gant aussi rapidement.
Léonil Mc Cormick, le fondateur de la Valette est plus explicite: «Je pense qu'il voulait le pouvoir absolu. Moi, je suis présent au théâtre en tant que metteur en scène ou comédien, mais je ne me suis pas du tout imposé à lui et je ne suis plus aux commandes en termes de décisions. Mais il semble que c'était quand même trop pour lui.»
Léonil Mc Cormick relève aussi que Benoît Strulus a manqué a ses obligations en ne finalisant pas le dossier du contrat-programme, à remettre annuellement pour que le théâtre ait droit aux subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles. «Il fallait le rendre le 16 janvier. J'ai dû passer quelques nuits blanches dessus pour le rendre à temps», souligne-t-il, dépité et déçu du comportement de celui en qui il avait fondé tant d'espoirs pour sa succession.
Une nouvelle procédure de recrutement pour le poste va donc être lancée prochainement. Pour ce qui est de l'intérim, Léonil affirme qu'il a refusé de s'en charger, tout en précisant qu'il fera le nécessaire pour que le bateau ne coule pas. «Vous pensez bien que celui qui a créé ce théâtre de ses mains ne va pas le laisser aller à vau-l'eau…» confirme son ami Jacques De Decker.