Un budget inquiétant d’après l’échevine
Hélène de Shoutheete, l’échevine des Finances d’Ittre, a présenté le budget 2017 au conseil communal, et elle a tiré la sonnette d’alarme.
Publié le 22-12-2016 à 05h00
Boucler le budget et obtenir un boni présumé de 43 000€ (contre un boni de 146 000€ l’année dernière) n’a pas été une tâche facile pour l’échevine des Finances, Hélène de Schoutheete. Il faut dire que les temps sont durs. Si les recettes augmentent de 1,6%, les dépenses, elles, augmentent également de 5% par rapport à 2016.
«Ce sont essentiellement les frais de personnel qui augmentent, de 319 000€, note l'échevine ittroise. Cela s'explique par des engagements supplémentaires et une grosse augmentation en assistance sociale étant donné qu'on a plus d'élèves et donc plus de surveillance et de garderie.»
Malgré ces difficultés, 2,8 millions d’euros sont prévus pour divers investissements en 2017. Les plus importants concernent deux projets: 930 000€ pour la nouvelle crèche et 617 000€ pour les aménagements du centre sportif.
«Au niveau des autres projets, je citerai l’extension du centre administratif, l’égouttage de la rue Bruyère à Virginal (300 000€ dont 1 750 000€ via le Fonds Régional pour les investissements communaux et 90 000€ de la Société publique de gestion de l’eau), le réaménagement de la place d’Ittre (50 000€) ou encore l’agrandissement du Musée Marthe Donas (15 000€) et différentes sommes pour l’achat de mobiliers et divers matériaux.»
Ce sont là d’importants projets pour la commune, mais les finances commencent doucement mais sûrement à inquiéter l’échevine…
«L'idéal serait, à moyen terme, de faire des provisions pour maintenir nos services à la population surtout si nos recettes continuent de diminuer. Si la pente continue dans ce sens, on va avoir du mal à maintenir l'équilibre, prévient Hélène de Schoutheete. Une marge de manœuvre serait d'augmenter les taxes mais la majorité s'est engagée à ne pas le faire et j'espère que nous pourrons continuer comme ça. Nous avons réussi à maîtriser les dépenses ces quatre dernières années mais à présent, ce n'est plus le cas et cela m'inquiète fortement. Je pense qu'il faudrait être davantage prudent…»