Les fraises ensoleillées et savoureuses d'Ittre
L es fraises d'Ittre sont savoureuses en raison d'une météo estivale. La sécheresse? Pas un problème puisque le verger est irrigué.
Publié le 13-05-2011 à 08h06
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La file ne dimi nue pas devant la petite cabane de Ferdinand Joly près de la Chataigneraie à Ittre. Il y a du soleil, il fait chaud, bref un temps idéal pour manger des fraises... «Et elles sont fantastiques cette année puisqu'elles sont gonflées de soleil », explique le propriétaire du verger Micolombe.
Et la sécheresse ? «Ce n'est pas un souci, on irrigue les cultures goutte à goutte dans les serres. »
Le problème vient plutôt de la chaleur : les fraises sont plus fragiles. «On déglace beaucoup et 10 % de la production partira dans les confitures .»
C'est donc trois fois plus de déchets que les années précédentes. «Heureusement que nous avons planté 20 % de fraisiers en plus. »
Autre conséquence du temps estival : les fruits ont quinze jours d'avance. «Car il y avait déjà une forte luminosité en février, la végétation a donc repris très tôt. Les premières fleurs sont arrivées fin mars, alors qu'elles ne devraient apparaître que mi-avril.» Alors que le gros de la vente ne part que vers le 17-18 mai, Ferdinand Joly a ouvert sa cabane le 2 mai dernier. «Et déjà avec une production importante. »
Seize cueilleurs se relaient
L'agenda du verger a donc été complètement chamboulé. «J'ai dû prendre des cueilleurs en plus .»
Actuellement, ils sont seize à se relayer dans les champs pour récolter les fruits. Les plus courageux sont au travail dès 6 heures du matin. «C'est un stress, mais on s'adapte .»
Le stress ? Cela risque de ne pas s'arranger dans les prochaines semaines. Pour allonger la saison des fraises (qui va jusqu'au 30 juin environ), une partie de la récolte est cultivée hors des serres, «mais vu les températures, ces fraises-là commencent à rattraper les autres .»
Ferdinand Joly estime qu'elles auront comblé leur retard à partir du 15 mai. À ce moment-là et durant 15 jours, il se retrouvera avec le double de sa production normale. «Il faut donc que je trouve des débouchés supplémentaires. »
Plusieurs pistes sont envisagées, notamment au niveau de la publicité. Le verger est également en discussion avec les magasins locaux pour écouler son futur stock. Visiblement, il n'y a pas trop d'inquiétude là-dessus.
Il craint la pluie!
Pour le moment tout se vend. Ce que Ferdinand Joly craint le plus, c'est... la pluie ! «On annonce des orages. S'ils sont violents, cela pourrait faire de gros dégâts sur les fruits déjà mûrs qui ne sont pas dans les serres.» Entre 15 à 20 tonnes sont produites chaque année au verger Micolombe. Des fraises «Lambada», une espèce hollandaise très sucrée et parfumée mais particulièrement fragile et peu intéressante au niveau rendement. À Ittre, elles sont vendues à 4 ¤ les 500 grammes.