Le club de chiens sauveteurs veut être reconnu
Ce club de chiens sauveteurs s'entraîne à Ittre, mais il n'est pas reconnu par les autorités et ne peut pas intervenir en cas de problème.
Publié le 02-05-2011 à 10h00
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Ils s'appellent Jumbo, Grenache ou Genzo. Dimanche après-midi, ils se sont jetés à l'eau pour le plus grand bonheur des spectateurs. Avec leurs maîtres, ces chiens sauveteurs ont montré ce qu'ils savaient faire lors des festivités du canal. Depuis neuf ans, d'avril à octobre, les Amis d'eau s'entraînent à l'écluse 5F. Ils sont une centaine de membres plus ou moins actifs et disposent d'une cinquantaine de chiens sauveteurs. Principalement des Terre-Neuve «car ils sont équipés pour! sourit Chantal Van Laethem, présidente du club. Ils ont les pattes palmées, un dos avec une très bonne ligne et la queue qui sert de gouvernail .»
À quoi sert un chien sauveteur ? Le chien ne plonge jamais seul, le maître et son animal agissent en binôme : le sauveteur s'occupe de la victime tandis que le chien fait office de force motrice. En clair, pendant que le maître s'occupe de rassurer le noyé ou de lui passer la bouée autour du cou, l'animal s'occupe de ramener tout le monde sur la terre ferme. Un atout important car, s'il doit pratiquer une réanimation, le sauveteur n'est pas essoufflé. N'ayez crainte pour les chiens ! Ceux-ci sont forts! «Un chien costaud peut facilement tirer une barque de 500 kg avec 4 personnes dedans sur plusieurs centaines de mètres.»
Mais pour cela, encore faut-il qu'il sache nager, car contrairement à ce qu'on peut penser, certains chiens ne savent pas comment faire. En tout cas pas bien. «Beaucoup de chiens nagent uniquement avec les pattes avant et le dos sous l'eau, ce qui fait qu'ils s'épuisent très vite.»
Le dressage prend donc du temps, il faut plusieurs années avant qu'un chien ne soit vraiment opérationnel. Et pourtant, malgré tous les efforts des A mis d'eau, le chien sauveteur n'est pas reconnu par les autorités. Conséquence, les équipes ne peuvent pas intervenir sur le terrain en Belgique car, «si malheureusement une victime décède, nous pourrions être attaqués et condamnés.»
Une Fédération internationale des chiens sauveteurs aquatiques existe. Elle est présente dans 18 pays. Plusieurs d'entre eux reconnaissent cette pratique, l'Allemagne notamment. En France, les équipes sont autorisées à intervenir, «mais elles doivent le faire sur leurs temps libres .C'est déjà ça! En Belgique, rien que pour s'entraîner il faut du courage ! J'habite Hannut, vous imaginez bien que je ne fais pas 75 kilomètres toutes les semaines pour le plaisir...»