Trois étudiants contre la balsamine

Engagés pour 15 jours, trois étudiants sont chargés d'éradiquer la balsamine des ruisseaux communaux ittrois.

Simon GÉRARD
Trois étudiants contre la balsamine
11970844 ©© EdA

C'est une première, Ittre s'est associé avec le contrat de rivière Senne, pour lutter contre la balsamine. Trois étudiants ont été engagés durant 15 jours par la commune, mais payés par le contrat de rivière pour arracher ces plantes qui envahissent de plus en plus les abords de nos cours d'eau.

Les jeunes sont à leur deuxième semaine de travail « et tous les ruisseaux de Virginal sont faits » affirme Christian Fayt, l'échevin des travaux. Les étudiants ne s'occupent que des cours d'eau de catégorie 3, c'est-à-dire les ruisseaux gérés par la commune. Pas question donc de nettoyer les berges de la Sennette gérée par la région wallonne. N'empêche, il reste tout de même pas mal de colonies un peu partout dans la commune, notamment au bois de Fauquez, et au Ry Ternel, en aval d'Ittre.

Un travail de fourmi, car l'opération est délicate « il faut d'abord couper les extrémités de la plante et les placer délicatement dans un sac plastique » explique Julien Legrand du contrat de rivière Senne « car nous sommes en pleine période de fructification. La balsamine dispose de gousses. Si on les touche, elles explosent littéralement, laissant s'échapper toutes les graines. » Il faut ensuite arracher le pied « ou le faucher très bas, en dessous du premier noeud. » Si le travail n'est pas terminé, de nouveaux étudiants pourraient être réengagés pour 15 jours.

Si l'expérience est concluante, ce projet pilote pourrait être généralisé l'année prochaine dans les 19 autres communes qui font partie du contrat de rivière Senne.

Car la situation est critique, malgré sa beauté, cette plante à fleurs rose venue de l'Himalaya menace l'écosystème des abords de nos cours d'eau. Avec son fort taux de reproduction (environ 800 graines par plant), son ingénieux système de projection de graines à distance et sa dispersion par les eaux, la balsamine envahit complètement son milieu de vie, au point d'étouffer les autres espèces « résultat, la biodiversité diminue de 40 % ! »

La balsamine menace également la solidité des berges, car les espèces qui garantissent cette solidité ne survivent pas au contact de cette plante à fleurs violette.

Plus grave encore, il est peut-être un peu trop tard « les plantes invasives se développent selon une courbe exponentielle . » De plus, la commune ne peut que s'occuper de ses cours d'eau. Or les véritables foyers de propagation se trouvent du côté des petits ruisseaux, gérés par les propriétaires eux-mêmes. « C'est pourquoi nous faisons de la sensibilisation du côté des particuliers ».

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