Inscription : un papa désabusé
Un papa habitant Ittre confie son désa rroi : sa fille sera la seule de sa classe à ne pouvoir poursuivre ses études à Braine-l'Alleud.
Publié le 15-07-2010 à 09h53
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Le nouveau système d'inscription scolaire génère certaines absurdités. C'est l'histoire de Perrine, une adolescente domiciliée à Ittre et qui entre en secondaire. Sa maman étant enseignante à Braine-l'Alleud, c'est là que la jeune fille a effectué ses primaires. «Ma fille est très motivée par les études. Elle était même déléguée de sa classe », explique Alain Pirnay, son papa.
Seulement voilà, décret oblige, Perrine sera la seule de sa classe à ne pouvoir poursuivre ses études à Braine-l'Alleud. Ses parents ont été invités à l'inscrire dans une école de Braine-le-Comte, de Nivelles ou de Tubize. « Braine-l'Alleud, c'est à 13 km de chez nous, Nivelles à 11 : quelle différence ? », s'interroge le papa.
Mais là n'est pas le plus grave : Perrine a été véritablement choquée par cette imposition. Elle se sent injustement punie. Soucieux du bien-être de leur fille, les parents ont entrepris des démarches auprès de la CIRI, une commission chargée d'examiner les recours. Un médecin a attesté du profond désarroi de l'enfant mais la commission n'a pas accueilli favorablement ce diagnostic. Non seulement Alain Pirnay ne comprend pas mais il s'inquiète sincèrement pour sa fille. Surtout depuis qu'il a retrouvé dans sa chambre un dessin représentant une fillette pendue devant son école.
Le papa a pris contact avec le cabinet de la ministre Simonet. « Le chef de cabinet m'a répondu qu'il comprenait le problème mais n'a pas apporté de solution ». Alain Pirnay explique encore qu'il ne fait pas de politique. Réponse à certaines insinuations laissant entendre que ce genre de situation était complaisamment relayée par le MR. « Je ne suis que le père d'une fillette qui ne comprend pas pourquoi elle ne peut pas rester à Braine-l'Alleud. Elle a toutes ses copines de classes là-bas. Elle y a aussi toute sa vie associative ».
Ultimatum
Alain Pirnay refuse d'abandonner. D'autant qu'une réponse lui a été promise au cabinet de la ministre Simonet. Un courrier devait lui être adressé de façon imminente. La boîte aux lettres d'Alain Pirnay est restée vide. À son grand dam.
«Il y a un recours devant la cour constitutionnelle qui est introduit contre ce décret. Je songe également à citer au pénal les membres de cette commission pour maltraitance sur un enfant ou non-assistance à personne en danger. Je ne me laisserai pas faire, en tout cas : l'avenir de ma fille en dépend ». En attendant, Perrrine, 12 ans, ne sait toujours pas où elle ira à l'école.