« La police à la prison ? Leur mission aussi »
Des commissariats ont fermé pendant la grève, les policiers étant mobilisé à la prison. Le ministre de la Justice a rappelé hier que c'était aussi leur mission.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/FH4PBL5SMZGRZDU5IOTMP5NIOY.jpg)
Publié le 13-11-2009 à 10h00
Les agents pénitentiaires de la prison d'Ittre ont repris le travail mercredi après onze jours de grève. Sans résultat probant. « On a l'impression que cela a été une grève pour rien », déclarait dans nos colonnes Laury Destrain, délégué CSC. Les policiers de la zone Ouest du Brabant wallon sont quant à eux retournés à leurs commissariats.
De son côté le député brabançon Jacques Otlet (MR) a interpellé hier le ministre de la Justice Stefaan De Clerck (CD & V) : « Il est inadmissible que, sous prétexte de l'existence d'une prison dans une zone de police déterminée, on en arrive à une situation où des services aussi importants que les services de police de proximité ne soient plus rendus à la population, en l'occurrence à plusieurs dizaines de milliers d'habitants. » Et d'indiquer que quatre commissariats de quartier sur les cinq de la zone ont dû être fermés suite à la grève.
Un problème évoqué la semaine dernière par le chef de corps Yves Delmarcelle et plusieurs bourgmestres concernés.
D'où la question de Jacques Otlet de savoir si des dispositions seraient prises à l'avenir pour éviter pareille situation.
Le ministre de la Justice a tout d'abord rappelé que la police a aussi pour mission d'intervenir à la prison. « En effet, on commence à oublier qu'il s'agit bien d'une mission confiée à la police, inscrite clairement dans la loi de base sur la fonction de police. » Et de continuer. « J'ai l'impression que les bourgmestres et les chefs de corps préféreraient ne plus devoir intervenir en cas de difficultés mais malheureusement, on a besoin de ces services en cas de grève. » Stefaan De Clerck dit toutefois comprendre qu'il fallait « trouver un nouvel équilibre entre une bonne organisation au sein de la prison et l'intervention des services de police. C'est la raison pour laquelle j'ai déjà discuté à plusieurs reprises avec le ministre des Affaires intérieures pour essayer de rééquilibrer ces deux interventions. Je crois que c'est au gouvernement fédéral de trouver un accord équilibrant les devoirs des deux parties. »